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Battlefield Baseball

L’école de Seido s’apprête à disputer son premier match qualificatif pour le grand tournoi de baseball. Avec ses champions, elle est presque assurée de passer sans encombre les phases qualificatives, mais, c’est sans compter sur le hasard du tirage au sort. Celui-ci ne s’avère en effet pas du tout à leur avantage puisque notre école tombe sur une équipe composée de dangereux psychopathes qui ont la réputation d’éliminer, au sens propre, comme au figuré, tous leurs adversaires. Avec BATTLEFIELD BASEBALL, on a droit à un film complètement déjanté dans lequel l’absurde se taille la part du lion. Pour décrire BATTLEFIELD, on pourrait sans doute annoncer des titres comme SHAOLIN SOCCER et HAPPYNESS OF THE KATAKURIS, avec une touche de VERSUS (le réalisateur a d’ailleurs œuvré sur ce dernier). Rien n’est à prendre au sérieux et ça déménage sec du début à la fin. Sans aucune interruption, le film va en effet à cent à l’heure et accumule les scènes étonnantes comme en témoigne la première séquence de combat. Deux élèves s’affrontent entre boxe, kung-fu et baseball. Aucune balle n’est lancée mais la batte de baseball, elle, est bien présente. Pendant ce temps, les pom pom girls sont hystériques et le proviseur du lycée en mouille presque son pantalon d’avoir trouvé un joueur capable d’affronter l’équipe des psychopathes. Mais, Jubei, le nouveau héros de l’école, avoue qu’il ne veut plus jamais toucher une balle de baseball. Pourquoi ? A cet instant, le film vire à la comédie musicale larmoyante en montrant comment Jubei, alors qu’il n’était encore qu’un enfant, a tué son père en lui envoyant une balle trop fortement. Tout le reste du film est du même acabit. L’absurde atteint son paroxysme lorsque les joueurs sont tués puis reviennent à la vie, puis sont retués, etc…

Les films aussi déjantés que BATTLEFIELD BASEBALL sont assez rares mais toujours agréables à suivre de temps en temps. Entre manga, jeu vidéo et cinéma, BATTELFIELD BASEBALL reste malgré tout souvent, voire même toujours, décevant. A trop en faire dans la surenchère, le film perd de sa personnalité et, au bout d’un moment, tout ce chahut que l’on voit à l’écran tape un peu sur les nerfs. Il manque sans doute à BATTLEFIELD BASEBALL une ligne directrice, quelque chose de construit qui donnerait justement une cohérence à l’ensemble. Le film apparaît donc être terriblement brouillon et ce qui se passe complètement insignifiant. En outre, si l’on a du mal à accrocher, cela provient peut-être aussi de son manque d’originalité. Car, même s’il s’agit d’une espèce d’ovni cinématographique, il lui manque quelque chose de particulier qui en ferait un digne successeur de WILD ZERO ou même de VERSUS.

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