review

Beneath

Si Dagen Merrill, le réalisateur, est plutôt inconnu, BENEATH dispose en revanche d’un casting de têtes familières. L’héroïne Christy est en effet jouée par Nora Zehetner, laquelle tenait la tête d’affiche dans BRICK de Rian Johnson, film qui a fait pas mal parlé de lui dernièrement. Brenna O’Brien qui interprète aussi une Christy, plus jeune de quelques années, ne vous sera pas totalement inconnue non plus puisque c’était elle, l’adolescente profondément crétine de LA GUERRE DES SEXES, excellent épisode de la seconde saison des MASTERS OF HORROR réalisé par Joe Dante.
Mais revenons à BENEATH, sympathique petite série B typique des années 2000…
Christy a non seulement perdu ses parents, mais également sa sœur. Gravement blessée, elle finit par succomber des suites d’un accident de la route. La trop jeune Christy conduisait à ce moment là et, rongée par la culpabilité, a ensuite passé une grosse partie de son adolescence dans un hôpital psychiatrique.
Jeune fille, elle revient dans sa ville natale et retrouve les protagonistes de son passé. Elle est également assaillie de flashs qui la perturbe. Elle commence à penser que sa sœur a été enterrée vivante, que sa mort quelques mois après son accident n’est pas tout à fait claire…
Très court puisqu’il ne dépasse pas les 80 minutes, BENEATH ne va certes pas bouleverser le paysage actuel du cinéma fantastique. On suit l’enquête que mène la jolie et sympathique Christy. Sa souffrance psychologique ne la rend heureusement jamais insupportable, ce qui est déjà un exploit.
BENEATH s’avère particulièrement bien rythmé et nage dans des eaux qui sont toujours terrifiantes pour le fan de cinéma fantastique puisque l’un des protagonistes principaux a été gravement brûlé. Le maquillage est saisissant et à même d’effrayer le spectateur.
Le fantastique résulte des flashs qui assaillent notre héroïne, mais pour le surplus, le film reste très prudent. On est loin de l’horreur teintée de fantastique de jadis. L’ensemble se veut très réaliste. Néanmoins, le maquillage sur la pauvre jeune infortunée apporte ce petit côté imaginaire qui manque à nonante-neuf pourcents des productions actuelles lesquelles font trop souvent l’impasse sur le budget des effets spéciaux.
Bien que très correctement amenée, la fin du métrage en rappelle bien d’autres, est prévisible longtemps à l’avance et est de surcroît difficilement crédible. Néanmoins, elle est suffisamment terrifiante pour marquer les esprits.
Comme vous l’avez compris à la lecture de cet article, le manque d’originalité est hélas ce qui ressort le plus à la vision du film, mais il y a à chaque fois un « mais » ou un « néanmoins » qui contrebalance notre jugement. Parce qu’il n’est ni prétentieux, ni ennuyant, qu’il est vraiment horrifique et fantastique et qu’il nous offre un maquillage saisissant, BENEATH est déjà largement au-dessus de la plupart des séries B produites actuellement.

Share via
Copy link