BIFFF 2010: la sélection du patron

Un texte signé Philippe Delvaux

Le Festival du Film fantastique de Bruxelles a clos sa 28e édition.

De manière générale, la sélection de cette édition 2010 fut de grande qualité.

Après confrontation avec la quasi-totalité de la programmation, nous vous conseillons quelques pépites à suivre de très près, en salle ou en dvd/Blu Ray/VOD…

Cellule 211 : effectivement, le prix du thriller nous scotche au siège avec ce film carcéral tendu comme le slip de Rocco Siffredi

The Crazies : oui, le remake du Romero vaut bien l’original, avec ses militaires plus pourris que les infectés teigneux

Deliver us from Evil : dommage qu’il n’ait pas eu un prix, le thriller d’Ole Bornedal est une des toutes grandes claques du festival, armé d’un scénario et d’un développement qui frisent la perfection

Heartless : sans doute moins abouti que son Reflecting Skin, le nouveau Philipp Ridley n’en reste pas moins un film de toute beauté

The human centipede : Tom Six nait dans la galaxie fantastique avec ce fantasme déviant
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The killer inside me : Michael Winterbottom avait déjà été primé au BIFFF pour Code 46, il s’en revient avec son tueur redneck manipulateur pour un spectacle hautement recommandable

Life and death of a porno gang : le cinéma serbe affuté à la serpe. La forme assez libre n’obère en rien la radicalité du propos.
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Metropia : l’histoire et son développement ne révolutionnent rien, mais l’univers graphique réserve de beaux moments. Pour ceux qui ont aimé Renaissance

Esther / Orphan : n’a pas volé son prix.
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Outcast : des sorciers émargeant au SMIC dans l’Ecosse des suburbs, la proposition est originale.
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Pontypool : tenir en haleine le spectateur avec quatre acteurs dans une pièce, parlant de zombis qu’on verra très peu… Le défi casse-gueule a été relevé avec brio.
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Rampage : Uwe Boll bonifie avec le temps. Si vous avez été refroidis par ses adaptations pourries de jeux vidéos, donnez lui une seconde chance en matant Stoïc ou ce Rampage d’anthologie. Dans les deux cas, un prix aurait été amplement mérité.
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Savage : la déréliction sociale accouche d’un « emasculate and revenge », version moderne du « rape and revenge ». La tough women fait place à la victime masculine, irrémédiablement blessée dans son intimité

A Serbian film : le Tesis de 2010.
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Symbol : le prix du 7e parallèle et Corbeau d’argent n’est pas parfait, notamment dans le croisement des deux intrigues, mais ses passages absurdes sont absolument hilarants. Un joli choix de la part des deux jurys

Thirst : l’auteur de ces lignes lui aurait immédiatement remis le Corbeau d’or ! Un film de vampire profondément original et intelligent, à l’instar du Morse, primé en 2009
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Vampires : le gouleyant prix du public est une resucée des C’est arrivé près de chez vous. Normal pour une histoire de vampires ! Attendez-vous à une pinte de bon sang !

Attention, le kinder suprise est moisi

Toute sélection contient sa part de vilains canards, le BIFFF a ainsi proposé quelques pelloches indigestes ou indigentes. Evitez-vous le mal de crâne ou de ventre en fuyant :

1 : le cinéma hongrois comme on ne l’aime pas : bavard, incompréhensible et absolument pas cinégénique. Si le sujet vous tente, restez-en à la nouvelle de Stanislaw Lem dont le film est tiré.

20th century boys 2 et 3 : la trilogie qui a fait exploser le budget du cinéma nippon est un pétard mouillé. Ca bavarde à n’en plus finir, c’est artificiel au possible. A nouveau, l’amateur éclairé se contentera du manga

Beacon 77 : encore un film qui pète plus haut que son derrière. Des personnages antipathiques qui jouent le sort du monde derrière leurs claviers, c’est juste horripilant.

The eclipse : il ne se passe rien dans ce drame sentimental, et l’argument fantastique est plus que tenu.

Fish story : un grand n’importe quoi dont les différentes lignes narratives sont artificiellement reliées entre elles dans la dernière bobine. Certains auraient voulu le primer dans le jury du 7e parallèle. A vous de voir…

Giallo : après Mother of tears, il fallait le faire … Mais Dario Argento relève le défi et atteint un nouveau palier dans l’échelle de la médiocrité. . Ca sent le sapin pour l’autrefois génie transalpin

Hard revenge Milly : le défaut de trop de films gore, c’est que les litres de sang déversés semblent excuser l’amateurisme crasse de ceux qui les réalisent. Ne les excusez plus : à la poubelle !

Zombies of mass destruction : les zombies classiques se déplacent lentement. Ici, c’est toute la réalisation qui se meut à la vitesse d’un escargot tétraplégique… si, si, ça existe !

Retrouvez les critiques de films dans notre dossier consacré au BIFFF 2010


L'auteur : Philippe Delvaux

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