Brave Story

Un texte signé André Quintaine

Japon - 2006 - Kôichi Chigira

Fasciné par Mitsuru, un nouvel élève, Wataru décide de le suivre pour en savoir plus. C’est ainsi qu’il le découvre en mauvaise posture face à 3 autres gamins en train de le chamailler. Wataru décide alors de lui venir en aide même s’il ne fait pas plus le poids face aux garnements. Quoi qu’il en soit, une amitié prend forme entre Mitsuru et Wataru. Et ce dernier va découvrir que son nouvel ami mène une double existence. Dans l’une, il s’avère être un simple élève, dans l’autre, il est un terrible magicien qui poursuit une campagne dans un monde de Fantasy. Dissimulée derrière une immense porte, cette contrée inconnue des hommes regorge de monstres, dragons et autres créatures féeriques qui vivent à une époque médiévale. Wataru apprend l’existence d’une légende qui raconte que la personne qui découvrira les 6 émeraudes magiques pourra changer son destin. Wataru pourrait alors sauver sa famille qui n’en est plus vraiment une depuis que son père a quitté la maison. Le problème est que Mitsuru est également en quête de ces émeraudes et qu’il a également un destin à changer.
Kôichi Chigira met ici en scène son premier long métrage pour le cinéma et s’en tire plutôt bien en livrant exactement ce qu’il veut à l’amateur de Fantasy.
On pourra sans doute reprocher à BRAVE STORY d’être trop calibré… Les héros sont des lycéens, embêtés par leurs camarades de classe. Ils ont tous les deux une vie difficile. L’un parce que son père veut divorcer, l’autre pour un sombre drame qui a également brisé sa famille. En réalité, ces deux jeunes garçons sont en quête d’un milieu familial stable. Sans vouloir dévoiler la fin du film, aucun des deux ne parviendra à reconstituer un idéal familial mais cette aventure leur aura permis de s’en affranchir.
Le monde féerique de BRAVE STORY ne propose aucune originalité et les fans du genre seront en terrain connu. De nombreuses créatures peuplent le royaume et forment tout autant de castes et autres clans. Les êtres ressemblent fréquemment à des animaux. Le périple de notre valeureux guerrier est bien rythmé et alterne les confrontations avec des dragons et des énigmes plus psychologiques. Malgré la durée inhabituellement longue pour un animé (près de deux heures), BRAVE STORY n’est jamais ennuyeux et s’avère constituer un honnête divertissement.
Même le final évite de faire sombrer le film dans les habituelles considérations philosophiques nippones. On aborde bien les notions du Bien et du Mal mais sans transformer le film en leçon de morale à deux sous.
BRAVE STORY ressemble beaucoup à un jeu vidéo, ressemblance qu’il ne nie pas du tout, comme l’atteste le premier challenge que doit relever Wataru et à l’issue duquel il hérite du statut de chevalier et se retrouve affublé d’un grade en fonction de ses résultats. La suite du film se déroule selon le même rythme qu’un jeu vidéo avec 6 ou 7 aventures qui se soldent par la confrontation avec un boss de fin de niveau. Ce n’est pas nouveau, mais c’est efficace.


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- Article rédigé par : André Quintaine

- Ses films préférés : Frayeurs, Les Griffes de la Nuit, Made in Britain, Massacre à la Tronçonneuse, Freaks

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