Brèves

Carnoplaste X 2

Le Carnoplaste, avec ses fascicules aux couvertures dynamiques et colorées, est sans doute la meilleure chose qui soit arrivée à la littérature populaire depuis la création des éditions Rivière Blanche. Difficile de résister à ces hommages aux dime-novels ou aux pulps (les HARRY DICKSON, heureusement libres de droits) quand il ne s’agit pas carrément de références aux classiques du cinéma Bis (spécial Rape and Revenge, mais aussi très bel hommage à Chang Che de Romain d’Huissier avec LA REDEMPTION DU PHENIX). Apparemment, pour peu que l’on connaisse leurs projets, rien ne semble plus les arrêter. Quel genre passera prochainement entre leurs griffes ? On prie très fort pour une exploration systématique et littéraire du Bis italien !

BELA BARTOK CONTRE LA VEUVE NOIRE DU FUHRER en est un bon exemple. Pulp d’espionnage fantastique, proche d’une Bit-lit rétro où la romance souvent agaçante cèderait la place à l’action pure, ce fascicule de Jérôme Verschueren a tout pour plaire : de l’horreur, des Nazis dotés de super pouvoirs, une héroïne castagneuse qui forme un tandem avec le célèbre compositeur qui donne son titre à ce qui sera une série de 5 numéros couvrant la seconde guerre mondiale. Par moments, on se croirait dans du Michel Honaker, le papa du Commandeur. Ce Bela Bartok, sorte de biographie romancée, phantasmée même pourrait-on dire, allie en effet tout ce qu’il aime, et tout ce qu’on aime chez lui. Inutile de dire qu’on attend la suite de pied ferme, tant Verschueren a le sens d’un rythme qui ne faiblit jamais.

L’ILE AUX CHIMPANZES de Marija Nielsen est sans doute moins convaincant, la faute à un sujet dès le départ trop limité. Du massacre de scientifiques par des singes ultra agressifs. Force est de reconnaître que l’auteure va jusqu’au bout de sa thématique, notamment en matière de violence, et parvient à rendre la lecture de ces 40 pages des plus agréables. On est à mi-chemin entre le roman d ‘aventures et le film d’horreur. On pense d’ailleurs très fort aux films de cannibales italiens tant la violence sur les animaux est ici omniprésente. Ils trinquent autant que les hommes, en fait. Dieu merci, ici, avantage de la littérature sur un certain cinéma, tout est faux ! Pas besoin d’avertir la S.P.A.

Pas de doute, nous reviendrons à l’occasion sur les productions du Carnoplaste.

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