retrospective

Critters 3 & 4

CRITTERS 2 a dû remporter un certain succès, mérité d’ailleurs, puisque les producteurs ont décidé de nous asséner non pas une suite, mais carrément deux suites. CRITTERS 3 démarre quelques années après la fin du second CRITTERS et est, peut-être, censé marquer le point de départ d’une nouvelle orientation de la série. Une famille rentre de vacances en passant par le fameux village où les CRITTERS ont sévi quelque temps plus tôt. Ils s’arrêtent même sur une aire de repos où ils rencontrent Charlie, l’illuminé des deux premiers CRITTERS. Celui-ci leur fait un résumé vite fait bien fait des deux premiers épisodes pour qu’ils comprennent qu’ils n’ont vraiment rien à faire dans les parages. Le problème est que des œufs se sont glissés dans leur voiture (ne me demandez pas comment). De retour dans leur misérable quartier citadin, la petite famille, et du même coup tout leur immeuble, doivent faire face aux Critters.

On touche ici aux pires défauts du cinéma des années 90. Le scénario est inepte et bourré d’invraisemblances, les personnages insupportables tant ils sont stéréotypés (Leonardo Di Caprio en tête, plus minet tu meurs). L’humour est complètement nase et le film fait vraiment très, très pauvre. Les Critters ne sont pas intéressants et ne savent plus faire dans le gore. CRITTERS 3 est vraiment le film inutile type.

Tourné en même temps pour faire des économies, CRITTERS 4 est la suite directe de CRITTERS 3. Charlie, venu en renfort à la fin du 3 pour sauver la famille empêtrée dans son immeuble truffé de Critters, s’en va faire une inspection dans les décombres dudit immeuble. Là, il trouve deux œufs. Au même moment, à l’aide d’un faisceau holographique, son ami alien Ug lui transmet un message. Il lui demande de ne pas détruire les deux œufs car il faut maintenant préserver cette race en voie d’extinction. Il demande ensuite à Charlie de mettre les deux œufs dans une sonde qui ne tarde pas à faire son apparition devant lui. Malheureusement, en plaçant les œufs dans la sonde, Charlie tombe à l’intérieur et se retrouve projeté dans l’espace. Une cinquantaine d’années plus tard, la sonde est retrouvée par des mercenaires qui la ramènent à bord de leur vaisseau spatial. C’est étonnant, mais CRITTERS 4 s’avère en fait regardable. Certes, il est loin d’être un bon film, mais il serait sans doute un peu méchant de dire qu’il s’agit d’un navet. Pourtant, tout serait là pour le confirmer. Le scénario est un peu branlant, les acteurs en font trop, les personnages sont stéréotypés et les effets-spéciaux ainsi que les décors sont particulièrement miséreux. On a vraiment l’impression que les producteurs n’ont pas misé plus du budget d’un des premiers films sur ces deuxlà réunis. Le mince budget handicape malheureusement ce CRITTERS 4 qui aurait sans doute mérité un meilleur traitement. Le croisement de ALIEN avec CRITTERS est plutôt agréable même s’il ne renouvelle rien du tout. On peut également être déçu de voir le peu de place laissé à nos amis les Critters dans ce film. Ce dernier s’oriente délibérément vers la voie du thriller en huis clos (comme dans ALIEN justement). Dans le 3, le passage de la campagne à la ville était regrettable. Ici, le scénario les relègue au second plan. Ce quatrième opus nous surprend à maintes reprises et on a l’impression que la série se termine en reniant bon nombre des traits que l’on appréciait dans les deux premiers épisodes.

Quoi qu’il en soit, et même si je le trouve détestable sur de nombreux points, CRITTERS 4 reste sympathique à regarder si vous êtes dans de bonnes dispositions. Il faut noter la présence d’acteurs connus, comme Brad Dourif et Martine Beswick (la voix d’Angela, l’ordinateur de bord), entre autres.

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