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Darkman 3

Tout en continuant ses recherches sur sa peau de synthèse, Peyton Westlake continue ses activités de justicier de l’ombre au point d’être un obstacle au trafic de Peter Rooker. Ce dernier cherche alors à mettre hors d’état de nuire celui que tout le monde connaît sous le nom de Darkman.

Nouvelle mouture des aventures du Darkman, nous reprenons les mêmes derrière la caméra et on ajoute quelques sangs neufs devant. Parmi les nouvelles têtes, nous avons Jeff Fahey en Peter Rooker, le chef d’une organisation criminelle. Cependant, l’élément à souligner ici est la volonté d’inscrire la franchise dans la serialisation plus que dans le comic book movie..

Tout d’abord, une petite mise au point sur Jeff Fahey s’impose d’elle-même. Pour les plus jeunes, son visage doit être familier car on a pu le voir dans la série LOST, LES DISPARUS (il a fait partie du maincast durant 2 saisons quand même) et MACHETE avec Danny Trejo. Mais pour les plus âgés, Fahey est avant tout un acteur de série B tenant la vedette de BODY PARTS et partageant l’affiche de LE COBAYE (THE LAWNMOVER MAN) avec un Pierce Brosnan, qui n’était pas encore James Bond, pour vous dire à quel point ça date. Au moment de DARKMAN 3, il entame une traversée de désert, en enchaînant les téléfilms.

Et avec son arrivée, la franchise DARKMAN semble assumer, pour de bon, sa serialisation. Alors que l’opus 2 se voulait une 2e partie au film de Sam Raimi, ce 3e volet se laisse regarder comme une aventure indépendante tournant autour de l’exploitation d’un simple concept (un justicier pouvant changer d’apparence) respectant efficacement un cahier des charges. Ici, Peyton Westlake est donc dépeint d’emblée en Darkman connu comme une légende urbaine, avec un super-pouvoir (ses masques), sa malédiction (la photosensibilité de sa peau synthétique) et qui doit affronter un nouvel adversaire. Pour ce faire, ce DIE, DARKMAN DIE utilise les ficelles du thriller psychologique  :lors d’un passage mémorable, Westlake ne fait pas que changer de masque, il arrive à remplacer, littéralement, Peter Rooker, tel un simple double, au sein de sa famille.

Car c’est bien dans ce jeu du chat et de la souris que ce DARKMAN 3 trouve son rythme, où chacun cherche le point faible de l’autre. Ajoutez à cela que Bradford May se montre de plus en plus à l’aise dans les scènes d’action, comme le prouve la capture du Darkman, qui renvoie au film de Sam Raimi. Ces points positifs permettent à ce troisième opus d’être plus convaincant que le précédent. Alors, certes, l’exubérance des débuts s’est bien étiolé, mais l’équipe semble avoir trouvé ses marques, au point qu’on aurait pas été contre un 4e opus dans cette veine.

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