Dead Birds

Un texte signé André Quintaine

L’histoire se déroule à l’époque du western et, le Western Fantastique, d’emblée, on aime ! Hé bien, même avec cet avantage de départ, DEAD BIRDS réussit à décevoir.
Des brigands qui viennent de dévaliser une banque se cachent dans une maison abandonnée. Ils ne savent pas que ces lieux ont connu des événements atroces et que les fantômes ne les laisseront pas partir facilement.
On a envie d’aimer DEAD BIRDS, vraiment envie. Malheureusement, le scénario est extrêmement linéaire, pas original pour un sou. Même avec cet handicap, on peut trouver du plaisir à un film mais DEAD BIRDS cumule, de surcroît, un rythme résolument poussif.
Nos héros ont peur et pourtant, il n’y a pas vraiment de quoi. En effet, il ne se passe que peu de choses à l’écran. La musique s’efforce de nous mettre dans un état d’angoisse, mais rien n’y fait, on s’ennuie. Les scènes d’épouvante sont trop longues et, au lieu d’avoir peur, c’est l’assoupissement qui nous gagne. C’est à ce moment-là que l’on se réveille en sursaut par la sempiternelle image d’un gamin au visage torturé qui se cache sous le lit. Puis, la caméra se met à trembler de droite à gauche de manière hystérique (ça fait bien). Je n’appelle pas ça être effrayé mais réveillé en sursaut. La pire scène, celle qui résume le mieux le film est sans aucun doute celle du puits. L’un des protagonistes sort en pleine nuit pour faire un truc dont lui seul a le secret. Il s’approche d’un puits et entend une voix d’enfant l’appeler. Il se penche au-dessus du puits, jette une corde et entreprend de sortir l’enfant du trou béant et tout noir… Ca c’est une scène qui ne peut que foutre les jetons ! Eh bien, non ! Machin, le réalisateur de ce truc et qui n’a sans doute jamais vu d’autre film d’horreur que SCREAM, réussit à vendanger la séquence !
DEAD BIRDS aurait vraiment pu être sympa. Malheureusement, il a été réalisé par quelqu’un qui manquait visiblement d’inspiration.