Demon Wind (1990) – festival d’effets très typés années 80

Lorsque Demon Wind fait irruption sur les étals des vidéothèques en 1990, cela fait déjà neuf ans que Evil Dead a révolutionné le film d’horreur. Il n’en reste pas moins que l’affiche et les photos d’exploitation avaient su susciter la curiosité des fans. Malgré des critiques pas très élogieuses, ils étaient bien décidés à débusquer une copie du film de Charles Philip Moore.

Un scénario plus étoffé que celui du chef-d’œuvre de Sam Raimi

Cory, héros tourmenté, souhaite se rendre dans la vieille cabane familiale reculée afin de comprendre ce qui a poussé son père à se donner la mort. Plusieurs amis l’accompagnent dans son pèlerinage qui livrera son lot de péripéties surnaturelles…

Demon Wind est un film courageux qui tente des choses. Parfois avec réussite, d’autres fois avec moins de bonheur.

Les passages discutables se trouvent plutôt en début de métrage, laissant une sensation mi-figue, mi-raisin de semi-réussite.

Par exemple, le film peine à générer un rythme palpitant durant les trois premiers quarts d’heure. On peut même avoir l’impression de tourner en rond car les protagonistes reviennent toujours au même endroit tout en débitant des dialogues fastidieux.

Pour autant, Demon Wind démontre souvent une volonté de surprendre, d’innover. Parfois, cela fonctionne très bien comme avec cette cabane en ruine qui s’avère en parfait état dès lors que l’on en a franchi le seuil.… Tantôt, c’est moins brillant comme lorsque le héros se tient nu devant deux pompes à essence… L’image est plutôt risible.

Une série B inventive

Le réalisateur, également scénariste, imagine des protagonistes loin d’être aussi stéréotypés que d’habitude. Ils peuvent même s’avérer originaux, à l’instar du magicien dont la présence surprend au milieu de ces paysages campagnards. Malheureusement, les acteurs ne parviennent pas à rendre crédibles leurs personnages.

Cela ne signifie pas pour autant que l’interprétation soit mauvaise. Des comédiens en début de carrière composent le casting. La plupart d’entre eux disparaîtront des écrans. D’autres cependant bénéficieront d’une carrière honorable à la télévision ou dans la série B, comme le couple de héros (Francine Lapensée et Eric Larson). À noter que la jolie démone aux seins nus, Tyffany Million, fera une brève incursion dans le X entre 1992 et 1994.

Dans d’autres domaines, Demon Wind livre des visions incongrues et cauchemardesques qui font toujours leur effet. On peut citer cet œuf se brisant en laissant échapper une masse de vers poisseux et écœurants.

Bon an mal an, malgré des choix discutables mais toujours intéressants, Charles Philip Moore et ses comparses parviennent à générer une ambiance unique et personnelle. Cette générosité permet de tenir durant les trois premiers quarts d’heure un peu bavards.

Back to the roots

Quoi qu’il en soit, la patience du spectateur est largement récompensée au cours des trente dernières minutes avec un festival hors du commun d’effets spéciaux.

Alors que les maquillages dépeignent des démons du plus bel effet, les effets gores, quant à eux, s’en donnent à cœur joie avec moult déformations et explosions. C’est courageux et louable dans la mesure où le film est sorti à une certaine époque, quand les USA censuraient à tout-va tout ce qui paraissait trop rouge à l’écran…

Les décors (la cabane joliment sinistre) et les couleurs (les nuits bleutées de toute beauté) couronnent un film très typé “années 80”.

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DEMON WIND

TECHNIQUE:• Demon Wind – 1990 – 1h38 – USA – Version intégrale• BLURAY – 1920×1080/23,976p• Français et Anglais en DTS-HD MA 2.0• Sous titres: Français• Toutes Zones RÉSUMÉ: Californie, 1991. Après le suicide de son père, Cory, désireux d’éclaircir son passé, retourne dans la ferme familiale où viv…

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