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Doppelganger

DOPPELGANGER est le dernier film de Kiyoshi Kurosawa, un réalisateur que vous connaissez très bien puisqu’on lui doit des œuvres telles que CURE, CHARISMA, SEANCE et KAIRO, entre autres. Réalisateur talentueux pour les uns, assommants pour les autres, DOPPLEGANGER s’avère en fait plus « distrayant » que ses précédents films, en tout cas plus que ceux que j’ai déjà vus…

Le film suit un scientifique qui est sur le point de créer un robot capable de donner son indépendance aux tétraplégiques. Tout bascule le jour où il se rend compte que quelqu’un le suit et en particulier lorsqu’il découvre que cette personne n’est autre que son double, son doppelganger.
Le thème n’est pas neuf, mais Kiyoshi Kurosawa a le mérite de le traiter d’une manière différente. D’habitude, on a droit à la sempiternelle histoire du bien contre le mal avec le personnage principal qui est le bien et son double qui s’avère être son côté maléfique. Dans DOPPELGANGER, le double n’est pas maléfique. En réalité, il représente la personne que le héros voudrait être s’il réussissait à se débarrasser de tous ses complexes. Il pourrait ainsi draguer sa collègue, espionner ses concurrents, envoyer balader son travail.

Même si la thématique est quelque peu différente de celle que l’on trouve dans les films ayant le même thème, DOPPELGANGER reste néanmoins identique dans sa construction, en tout cas lors de la première partie du film. Ce n’est que lorsque le personnage se prend véritablement en main que le film change radicalement de ton. Amusant sans plus jusqu’alors, il devient cynique et très second degré. On a alors l’impression d’assister à un autre film. La raison en est que nous avons alors en face de nous un personnage différent.

DOPPLEGANGER souffre sans doute d’un rythme un peu lent, d’un début un peu trop banal. Globalement, on ne peut pas dire que DOPPELGANGER soit un produit captivant. C’est un peu le cas des autres films de Kiyoshi Kurosawa. Même si ses oeuvres se révèlent peu originales au départ, leurs traitements en font des films finalement uniques. Souvent, Kiyoshi Kurosawa prend un thème usité pour le développer différemment. C’est ce qu’il fait ici. Alors, si vous avez apprécié ses précédents films, celui-ci devrait recevoir votre aval. Quant aux autres, sachez qu’il est quand même plus agréable à suivre qu’un CHARISMA, par exemple.

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