Dragon Tiger Gate

Un texte signé Michaël Guarné

Hong Kong - 2006 - Wilson Yip
Titres alternatifs : Lung Fu Moon
Interprètes : Donnie Yen, Nicholas Tse, Shawn Yue

Dernier projet en date de Donnie Yen, DRAGON TIGER GATE réunit une belle brochette d’acteurs top mode tous aussi bien coiffés les uns que les autres : Shawn Yue (INFERNAL AFFAIRS 2 et 3), Nicholas Tse (TIME AND TIDE, NEW POLICE STORY) et Donnie Yen qu’on a pu voir récemment dans le très jouissif SPL, qui prouvait que notre ami Sammo Hung avait encore de l’énergie à revendre à l’approche de la soixantaine.
C’est justement Donnie Yen, adepte du tai-chi depuis ses 4 ans ainsi que d’autres arts martiaux comme le taekwondo et le wushu, qui s’occupe des chorégraphies de combat sur ce DRAGON TIGER GATE. Si ces dernières étaient relativement réalistes dans SPL (câbles utilisés à bon escient, duo Donnie Yen/Sammo Hung excellent), elles sont ici bien trop fantaisistes pour qu’on y adhère réellement. Bien que surcâblées donc surréalistes, les scènes de ‘fight’ demeurent divertissantes au début du film, notamment celle où les trois héros se rencontrent plus ou moins tout en corrigeant quelques dizaines d’assaillants. Mais plus on s’approche de la fin, plus le spectateur parvient à se désintéresser de ce qui se passe à l’écran tellement la surenchère est présente à tous les niveaux. Le climax est bien entendu le combat final qui oppose Shibumi, le grand méchant du film, aux deux frères Wong épaulés par l’acolyte Turbo Shek et son nunchaku en plastique.
L’histoire, vous l’aurez deviné, est un prétexte aux affrontements. Dragon et Tiger Wong, deux frères issus de la même école d’arts martiaux, se retrouvent pour lutter contre le Mal incarné : Shibumi. Adapté d’une bande dessinée, DRAGON TIGER GATE, dans un sens, se calque trop sur son support papier d’origine, surtout au niveau visuel. Les personnages ressemblent à des tops models déguisés en ‘super-combattants’ du célèbre manga d’Akira Toriyama : DRAGON BALL. Autrement dit, ils ne ressemblent à rien… Les poses qu’ils prennent sont souvent peu naturelles et cet aspect glamour typique de HK est souvent gonflant. L’intrigue amoureuse est, pour la énième fois dans un film de kung-fu, entièrement niaise et hors propos. Il y a par ailleurs peu de dialogues mais c’est déjà trop tellement leur inutilité éclate au grand jour.
Tous ces éléments peu réjouissants n’altèrent cependant en rien l’efficacité de certaines scènes de combats. A vous de voir si vous êtes capable de tenir 100 minutes pour seulement quelques bons moments de coups de savates (voir cette séquence très efficace où Tiger Wong envoie dans le décor pas moins de 30 adversaires seulement à l’aide de ses pieds). Et il est quand même rageant d’avoir un (piètre) finish qui étale des effets spéciaux pas vraiment jolis. On est loin de la classe de la technique dite de la paume de Bouddha à la fin du CRAZY KUNG FU de Stephen Chow…


Votre soif de lecture n'est pas rassasiée ?
Téléchargez les anciens numéros de Sueurs Froides


Inscrivez-vous à la liste de diffusion et accédez au
téléchargement des anciens numéros de Sueurs Froides :
- Une tranche d'histoire du fanzinat français
- 36 numéros de 1994 à 2010
- Près de 1800 films critiqués
Un index est disponible pour chercher un film ou un dossier
CLIQUEZ ICI.

- Article rédigé par : Michaël Guarné

- Ses films préférés :

Share via
Copy link