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Eyeborgs

Dans un futur proche, les Etats-Unis ont créé un réseau de surveillance mondial, et mis des caméras partout pour lutter contre la montée du terrorisme. Ces caméras sont les eyeborgs capables de se déplacer, de suivre les gens et de faire bien d’autres choses.
Dans un monde où tout est filmé, Gunner est un policier convaincu de l’utilité des eyborgs. Quand il a sauvé le neveu du président, un punk guitariste de métal, il ne se doutait pas qu’il avait fait le premier pas qui l’amènerait à découvrir quels dangers représentaient vraiment ces robots espions.
Richard Clabaughs a été directeur de la photographie sur plusieurs films, comme AMERICAN YAKUZA ou PHANTOMS. Après avoir réalisé un téléfilm du nom de PYTHON, il s’attaque à cet EYEBORGS, et fait d’Adrian Paul son personnage principal. Adrian Paul est surtout connu pour avoir été le héros de la série Highlander, et avoir été aux côtés de Christophe Lambert dans HIGHLANDER 4. Mais il a joué dans beaucoup d’autres films, comme le très drôle VAMPIRE WORLD.
EYEBORGS est aussi l’occasion de voir un des plus grands seconds couteaux du cinéma, Danny Trejo qui apporte toujours quelque chose à un film même s’il a prouvé récemment avec le génial MACHETE qu’il n’a pas la carrure pour un premier rôle. Ici en effet, sa stature et son visage si particuliers rendent passionnantes les scènes où il apparaît, et sur ce point, EYEBORGS ne fait pas exception. Il y incarne G-Man, un réparateur de guitare surdoué qui se méfie énormément des caméras, et même si, hélas, on ne le voit pas beaucoup dans le film, il y apporte un plus indéniable.
Le monde dépeint vit dans un futur assez proche, mais il n’est pas bien différent du nôtre, mis à part les caméras et systèmes de surveillance. L’histoire a déjà été mise en scène bien souvent. Ses thèmes et préoccupations ne sont pas nouveaux. TERMINATOR s’intéressait déjà à la prise de contrôle par des machines (de manière plus agressive) et I, ROBOT créait un monde où les robots évoluent partout, inoffensifs en apparence.
A l’heure actuelle où l’on installe des caméras de surveillance aux feux rouges et dans les rues, nous ne sommes déjà plus très loin de franchir le pas pour arriver au niveau d’EYEBORGS. C’est ainsi que le scénario de ce film éveille bien des échos car il est crédible. De plus, les temps morts ont été évités et l’attention est soutenue. Et même si les limites budgétaires sont parfois perceptibles, avec une caméra mal animée ou un effet sanglant pas très bien fait, les effets spéciaux sont, dans l’ensemble, des plus corrects.
Il y a de l’action, quelques jolies fusillades, quelques meurtres assez sanglants. Il y a des caméras araignées qui utilisent des armes blanches pour se battre, et même de l’humour ! Ainsi on voit un Danny Trejo irrésistible quand il écrase les petites caméras qui l’attaquent en les insultant de manière très inventive.
Adrian Paul est sobre, il évite de pratiquer les arts martiaux ; on le voit ici dans son meilleur rôle.
EYEBORGS est une série b des plus plaisantes, et même s’il est possible de raconter ce film en moins de cinq minutes, cela n’empêche absolument pas de l’apprécier. On passe devant ce métrage un moment agréable, sans s’ennuyer une seule seconde.

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