Festival Offscreen : de l’inclassable, du culte, de l’inédit, de la rareté

Du 4 au 21 mars 2010, Bruxelles va s’encanailler de sa troisième édition du cultissime festival Offscreen. Né des cendres de la section parallèle du Festival du Film fantastique (le BIFFF), Offscreen s’attache à programmer des films hors normes, tant des inédits contemporains à la viabilité commerciale peu évidente que d’anciennes pépites du cinéma de genre. Nos lecteurs français trouveront des affinités évidentes avec la ligne de l’Etrange festival. Pour autant, Offscreen s’acharne à proposer une programmation qui ne repose que sur les talents de fouineurs de l’asbl (« une loi 1901 ») Marcel, qui organise le festival et s’occupe, entre autres de la programmation bis mensuelle de la Cinémathèque royale (belge).
Hormis les axes thématiques cernés dans d’autres news, Offscreen programme quelques films très attendus et que, hormis en festival, on risque parfois d’attendre encore longtemps une hypothétique sortie en salle.
Nous avons déjà parlé de Jiri Barta à l’occasion de la chronique de la compilation de ses courts métrages, LABYRINTH OF DARKNESS. Vingt ans après son dernier film, il s’en revient enfin avec un nouveau long métrage… destiné cependant aux touts petits. DRÔLE DE GRENIER (IN THE ATTIC, WHO HAS A BIRTHDAY TODAY ? pour son titre international) reprend pour noter bonheur la riche tradition du film de marionnettes. A voir par ceux qui ont des enfants ou en ont gardé l’âme.
Hirozaku Kore-Eda, auteur en vogue, voit ses films sortir en salle, portés par leur réputation en festival. AIR DOLL interpellera autant les amateurs de films d’auteur que de bizarreries puisqu’il s’attache à la vie … d’une poupée gonflable.
WHITE LIGHTNIN’ (Dominic Murphy) surfe sur la vague White trash pour nous livrer une variation décalée sur la vie du dancing outlaw Jesco White (auquel l’équipe de Jackass a récemment consacré un documentaire)
THE APE (APAN, Jesper Ganslandt) nous emmène sur ce qui se passe après une catastrophe, quand l’irréparable a déjà été commis.
On ne sait pas grand-chose de THE BLOOD OF REBIRTH (YOMIGAERI NO CHI, Toshiaki Toyoda) sinon qu’il s’annonce comme une fable fantastico onirique stylisée, psychédélique, radical et décalé.
Des types qui vivent d’excès, se shootent aux biscuits et tombent enceints, c’est dans la comédie absurde THE IMMACULATE CONCEPTION OF LITTLE DIZZLE.
STINGRAY SAM a l’air tout simplement irrésumable. On nous susurre à l’oreille la référence au FLYING CIRCUS. Do you need anything else ?
L’inénarrable Nieto a tourné un documentaire sur Capucine, ce singe à qui une équipe de scientifique a appris à tourner un film… lequel – OEDIPUS – est d’ailleurs programmé en avant programme de THE APE.
Une soirée est consacrée à la Neue deutsche welle nacht, la « nouvelle vague » allemande des années ’80, présentée par Felix Kubin.
Un focus sera consacré à l’animateur fou Bruce Bickford, l’homme qui a tourné les films d’animation pour Frank Zappa. Excusez du peu !
Et en clôture, ORDINARY PEOPLE va nous faire découvrir la journée d’un jeune soldat serbe.
Ah oui, j’allais oublier… le très attendu hommage franco belge au Giallo, AMER, sera aussi de la partie. Rappelons qu’en 2009, Offscreen proposait une très belle thématique Giallo.et que des bruits de couloirs m’ont laissé entendre que les programmateurs essaient de dénicher quelques autres Giallos à projeter en cours d’année. Wait and see.
Sueurs Froides couvrira Offscreen 2010.
Pour découvrir la programmation complète : www.offscreen.be