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Flesh Eating Mothers

Dans une petite ville américaine, les mamans deviennent enragées et cannibales. Les enfants vont alors se souder pour guérir leurs mères devant l’incrédulité des autres adultes.

Flesh Eating Mothers est un film issu du circuit indépendant, au budget donc très faible. Il est très conventionnel, bien que les pressions soient moins importantes dans ce genre de production. Dès le départ on est déçu par le manque d’originalité, d’autant plus que l’objectif n’était décidément pas, ici, de se démarquer des séries B ou A américaines. On y trouve en effet tout ce qui exaspère dans le cinéma US, entre autres l’humour, omniprésent et faible. Et bien sûr, les habituels teenagers, toujours aussi prise de tête avec leur habituel problème existentiel que sont leurs relations avec le sexe opposé et leurs parents.

Parfois le film ose, et on se prend alors à espérer, comme en témoigne cette scène d’infanticide qui détonne particulièrement dans le reste du film très propre et conformiste. L’originalité n’est ici pas de mise. De plus, le scénario est loin de faire preuve de logique. Personne ne croit évidemment les adolescents, qui, d’ailleurs, ne semblent pas non plus traumatisés par les pulsions cannibales de leurs mères. Les scènes s’enchaînent mal et l’ennui s’installe rapidement. On a l’impression d’avoir déjà vu le film.
Flesh Eating Mothers traite du problème parents – enfants en prenant le parti des jeunes. Ceux-ci se regroupent pour raisonner les adultes. Ils y arriveront bien sûr grâce à un antidote efficace, et tout rentrera dans l’ordre. Les génitrices pardonnent tout aux enfants et les serrent dans leurs bras. L’amour entre les mères et les enfants est plus fort que tout, semble vouloir nous dire le réalisateur. Difficile à avaler quand on a vu les atrocités qu’elles ont commises.

Les effets gore, quant à eux, sont rares et de piètre qualité. On notera tout de même une mâchoire s’ouvrant en grand pour avaler un bras, un flic massacré par les mamans, un chat écartelé, ainsi qu’un autre effet, celui-ci par contre impressionnant: un mari est assis dans un lit près de sa maîtresse, et celle-ci lui arrache la peau du visage. L’effet est fort mais la scène qui marque la fin du film est aussi vue et revue.
Pour finir cette critique, on notera quand même deux moments originaux et comiques: Les scientifiques observent le virus au microscope et on le voit agir en forme de dessin animé. Ensuite, tout au début du film, un chasseur voit des traces de sang à ses pieds, il lève la tête et s’aperçoit alors avec stupéfaction qu’il lui manque un bras.

Flesh Eating Mothers est donc surtout un film sans surprise qui n’a sans doute que le mérite de n’avoir pas peur du ridicule, particulièrement lorsque les enfants sont obligés d’enfoncer des seringues dans les fesses de leurs mères pour les guérir.

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