asian-scans

Godzilla Final Wars

GODZILLA FINAL WARS est sans aucun doute l’un des films les plus attendus de l’année. A un point tel, qu’il a même écopé d’une sortie en France, et pas directement en dvd. Oui Monsieur, c’est en salle que GODZILLA FINAL a débarqué chez nous !
Annoncé comme étant le dernier Godzilla (bla bla bla Toho), GODZILLA FINAL WARS est surtout le tout nouvel épisode de la saga des Godzilla Millenium, débuté en 2000 avec GODZILLA 2000 (facile).
Plus encore, la réalisation du métrage n’a pas été offerte à un spécialiste du genre mais à Ryuhei Kitamura (VERSUS, AZUMI, SKY HIGH…). Si la Toho voulait donner un sang neuf à son saurien, elle n’avait en effet pas énormément de choix et Kitamura s’imposait après Takashi Miike.
Nul doute que l’annonce de Ryuhei Kitamura aux commandes pouvait en inquiéter plus d’un. Ryuhei Kitamura représente cette nouvelle vague de réalisateurs supra mega giga cools, dopés au cinéma ricain (un fan de Tarantino sans doute).
Et cela se voit dès les premières images. Si les Godzilla réalisés dans les années 90 ne font pas partie des chefs-d’œuvre du genre, on ne peut pas leur enlever le fait qu’ils respectaient Godzilla. Si les effets donnaient dans le gigantisme, la réalisation, elle, restait très posée et nous gratinaient de merveilleux plans larges.
Kitamura, pour sa part, ne connaît que les gros plans serrés et utilise à foison les effets de style maniérés afin de donner du rythme, du rythme et toujours plus de rythme à son GODZILLA.
Le résultat reste malgré tout impressionnant.
Si l’on remarque immédiatement le changement de style, les amoureux de Gojira sentiront des frissons leur monter le long de l’échine lors du générique de début en forme d’hommage à tous les films mettant en scène Godzilla. Ryuhei Kitamura bouleverse le genre, mais avec respect.
Il s’ensuit un film incroyable, improbable même, qui se résume à une galerie de combats incessants entre Godzilla et une bonne dizaine de monstres. Les combats résument également par la même occasion l’histoire de la série.
Les extraterrestres veulent se débarrasser des Terriens et nous menacent avec des monstres sous contrôle. Ces derniers sont également extraterrestres d’ailleurs. Mais, il y a un monstre qui est bien de chez nous, c’est Godzilla, et il va leur montrer à ces étrangers de quel bois on se chauffe !
C’est primaire et les spectateurs français qui ne connaissent que le GODZILLA de Roland Emmerich ont dû souffrir. D’ailleurs, ce dernier (Godzilla 1998, pas Roland Emmerich), fait une apparition dans FINAL WARS. Il est le seul monstre réalisé en images de synthèse. Rassurez-vous, on ne le voit pas longtemps, il tient à peine un dixième de round face à notre bon vieux Godzilla.
Malgré moultes longueurs lors des scènes de transitions entre les bastons, le film reste très agréable à regarder. On attend avec impatience les scènes d’action qui peuvent se résumer en un seul mot : jouissif. Un sentiment qui rappelle les impressionnantes séquences de combat de STARSHIP TROOPERS. Avec largement plus de deux heures de métrage, GODZILLA FINAL WARS s’impose dans la série comme une sorte d’œuvre magistrale, peut-être un nouveau départ.
Inutile de faire dans la nostalgie, la formule Inoshiro Honda est bien dépassée. Mais, si Godzilla fait désormais dans le cinéma pop corn, il n’a pas pour autant vendu son âme. Jamais ridicule comme dans les années 70 et jamais infantile, Godzilla version Kitamura reste impressionnant. On pourrait presque croire qu’il est indémodable !

Share via
Copy link