Heaven’s Bookstore
Durant le film, je me suis souvent demandé s’il ne serait pas plus judicieux de l’arrêter pour me mettre sur un autre chef-d’oeuvre… Pourtant, TENGOKU n’est pas mauvais, c’est juste qu’il a bien du mal à véritablement démarrer.
L’idée de base est plutôt bonne… Nous faisons la connaissance d’un jeune pianiste, au bord du suicide, et qui se retrouve au paradis. Il apprend que chaque individu a une durée de vie de 100 ans. Et s’il meurt avant d’être centenaire, il finit les années qui lui restent au paradis. Lorsqu’il atteint les 100 ans, il retourne sur Terre et se réincarne. Bref, dans ce monde parallèle, notre jeune homme fait la connaissance d’une pianiste. Il l’avait déjà rencontré alors qu’il n’était qu’un enfant. A la fin du concert qu’elle venait de donner, cette femme s’était occupée de lui durant quelques minutes, en attendant le retour de sa maman. La jeune femme lui avait joué une musique, le début d’un morceau qu’elle devait écrire et qu’elle n’a jamais achevé. Elle est en effet morte avant de pouvoir le terminer. En outre, elle avait également subi un accident qui lui avait coûté une oreille. Son ami de l’époque était artificier et l’un de ses feux d’artifice s’était mal déroulé… Depuis, ce dernier vit tourmenté par le remords et refuse de faire de nouveaux feux d’artifice. Pour résumer (parce que c’est pas facile, je sais), nous avons donc d’un côté une jeune femme, au Paradis, qui refuse de terminer un morceau de musique et de l’autre, son amoureux, encore en vie, qui ne veut plus toucher à une fusée… Je pense que vous imaginez un peu à quoi va ressembler la fin… Malgré toutes ses bonnes intentions et en particulier une naïveté et une honnêteté évidentes, TENGOKU n’arrive pas à être autre chose qu’un bon téléfilm pour ménagère de moins de 50 ans. C’est filmé trop platement pour véritablement nous toucher. Bien sûr, le final tant attendu tirera sans doute les larmes des plus sensibles d’entre vous mais il apparaît surtout trop télécommandé. Lorsque ce fameux final arrive, on a la terrible impression que le film a exclusivement été fait pour cette séquence. On se dit que l’idée sympathique de départ aurait quand même mérité un meilleur traitement qu’une espèce de petit téléfilm de romance, aussi honnête soit-il.