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House of fears

En Afrique subsaharienne, dans le cadre de recherches archéologiques, des hommes explorent les entrailles d’une colline. Là, ils découvrent une statuette en pierre représentant un démon. Plus tard, un membre de l’équipe attaque violemment et sans la moindre explication ses collègues. Une autre archéologue arrive sur le site, accompagnée par son guide. Ce dernier découvre que toute l’équipe a été assassinée. Horrifié par ce qu’il a vu, il presse l’archéologue de repartir sans délai. Mais juste avant de fuir, la jeune femme a le temps de récupérer la fameuse statuette.
Changement de décor, l’action se tient aux Etats-Unis. Des ados se retrouvent à une soirée chez l’un d’entre eux. Il y a deux sœurs qui se supportent difficilement, un couple, et deux autres garçons dont l’un propose d’aller faire un tour dans un parc d’attraction à thème nommé La Maison de la Peur. Le parc n’ouvrira que le lendemain, pour Halloween. Ainsi, malgré la fermeture du parc, le jeune homme va faire entrer toute cette petite bande dans cette maison. Quelques heures auparavant, le gardien du parc a été sauvagement attaqué par son chien devenu subitement fou après que son maître ait trouvé dans une caisse la fameuse statuette africaine.

HOUSE OF FEARS est un parc d’attraction. Tant pour les pauvres adolescents qui vont se retrouver à affronter leurs pires cauchemars que pour le spectateur qui peut prendre un certain plaisir à suivre la mise à mort des personnages. L’esprit maléfique de cette statuette issue en droite ligne de L’EXORCISTE, va envahir le parc. Chaque attraction devient un piège mortel pour les malheureux teenagers. Il y a une scène où la jolie brunette se retrouve coincée dans une crypte et où le sable commence alors à envahir tout l’espace. C’est plutôt bien fait et oppressant. Malheureusement, il s’agit là de l’un des rares moments véritablement angoissants du film. Le reste du métrage, et en particulier l’épouvantail qui sert de démon, s’avère assez laborieux. En effets, les personnages manquent de consistance, leurs caractères demeurent insipides. La mise en scène, sans aucun relief, dessert un scénario d’une pauvreté anorexique. A bien y réfléchir, une statuette de démon qui prend possession des attractions d’une maison hantée aurait pu plaire à plus d’un ! Malheureusement, cet enthousiasme est prématurément douché si le réalisateur avait au moins injecté du second degré, de l’humour dans cette histoire, ce dont il s’abstient scrupuleusement. Pas le moindre recul, pas le début d’une distanciation ironique, tout cela est pris très au sérieux.

En réalité, le film n’est pas véritablement mauvais. Chacun remplit son contrat mais on peut regretter qu’ils s’en tiennent tous au minimum syndical. Les acteurs sont certes douloureusement fades mais finalement pas pires que dans un VENDREDI 13. Le spectateur pourra se rabattre sur les effets gores, même s’ils manquent cruellement d’originalité. Et l’histoire, tellement prévisible, est-elle vraiment importante dans ce type de production ? C’est un film d’horreur que diable ! Pour résumer, rien n’est vraiment nul dans HOUSE OF FEARS mais tout est moyen, plat, prévisible. Ça peut malgré tout fonctionner avec un public très indulgent ou un spectateur novice. Ce produit standardisé et sans surprise peut se consommer mais de là à parler de plaisir, de peur, d’angoisse, non pas vraiment.

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