…ING
Mina est une jeune fille vraiment pas aidée dans la vie. Elle a une maladie très grave et il ne lui reste plus que quelques jours à vivre. Pour couronner le tout, elle a une main horriblement difforme ! Elle est très proche de sa mère mais se sent tout de même très seule car elle a peu d’amis. Ses incessantes convalescences à l’hôpital l’ont éloigné des autres. Tout change le jour où un joli garçon emménage dans son immeuble…
Ca ne se sent pas trop que je suis cynique, là ?… Oui, bon, c’est vrai, je fais un peu ma tête de cochon car …ING est plutôt sympathique. En même temps, Lee Eon-hie cherche vraiment trop la facilité. L’objectif est de faire pleurer dans les chaumières et le réalisateur n’y va pas par quatre chemins. Il faut qu’on ait pitié de Mina ? Pas de problème, on lui colle sur le dos une maladie mortelle. Il faut qu’on ait l’impression qu’elle a besoin d’être protégée ? Toujours aucun problème, on lui balance une malformation natale. Bien sûr, Mina ne doit pas être repoussante pour autant. Il faut qu’on l’aime, Mina… Pas de problème, c’est toujours possible : il suffit d’embaucher une actrice super jolie. Pour parfaire le tableau, il faut également un beau garçon, indépendant, intelligent, raffiné, aventureux, romantique, drôle… Bref, …ING est un vrai film de science-fiction qui fleure mauvais la facilité outrancière. Bien sûr, au dénouement, le résultat est là et je ne vous raconte même pas comme ça pleure tous azimuts à la fin du film.
Pourtant, aussi écoeurant qu’il soit, …ING fonctionne. On ne s’y ennuie pas et c’est plutôt bien fait. C’est aussi l’occasion de retrouver dans le rôle de Mina, Lim Su-jeong (A TALE OF TWO SISTERS) et dans celui de sa mère Lee Mi-Suk (UNTOLD SCANDAL). Cette dernière a un rôle crucial dans …ING. Les relations mère/fille tiennent en effet une place importante. Il y a également deux ou trois idées très jolies comme cette histoire avec un homme qui consacre sa vie à réguler la circulation autour du passage piéton situé devant l’école sur lequel l’amour de sa vie a trouvé la mort. Le clou du film reste néanmoins le plan révélant la malformation de Mina. C’est fait avec énormément de tact et c’est très touchant. C’est LE plan qui rappelle que les Coréens sont doués pour les romances. Malheureusement, le reste du film succombe décidément beaucoup trop à la facilité pour que l’on s’y attache plus que ça.