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Ju-On, The Grudge

JU-ON, THE GRUDGE, confirme nos craintes ; à savoir que ce n’est pas non plus maintenant que nous allons trouver un quelconque renouvellement dans la série. THE GRUDGE commence comme une sorte de remake de JU-ON. Au lieu que ce soit un instituteur qui pénètre dans la maison maudite, c’est une employée du service social. Autant le dire tout de suite, cela ne change pas énormément de choses. S’en suivent ensuite le même genre de séquences que dans les deux précédents films. Le montage ressemble au premier JU-ON, le réalisateur enchaîne les scènes dans un ordre non conventionnel. Alors que dans l’original, ce style apportait une dose de surnaturel au film, ici ce principe ressemble plus à un gadget.

Il est inutile de faire un réel résumé de THE GRUDGE puisqu’il serait plus ou moins identique aux deux autres films de la série. THE GRUDGE apporte en réalité encore moins sa pierre à l’édifice de la série que JU-ON 2 et constitue une réelle déception. Le plus étonnant est que le passage de la série de la vidéo à la pellicule n’est aucunement à son avantage. JU-ON premier du nom était terrifiant, violent et même gore. THE GRUDGE, quant à lui, est terriblement conventionnel. Il ne comporte aucune scène réellement intéressante ni même effrayante. Dans le premier JU-ON, il suffisait que le gamin ouvre la bouche en grand et laisse sortir un miaulement pour que l’on reste tétanisé sur place. Ici, il fait de même sauf qu’on a pensé qu’il serait plus terrifiant encore peinturluré en blanc. Raté. Là où JU-ON 2 se terminait au moins sur une scène apocalyptique à défaut d’être excellente, THE GRUDGE, quant à lui, se termine tout à fait mollement. Si l’on est vraiment optimiste, on peut à la limite se dire, bon, le second épisode en vidéo n’était qu’une sorte de bonus au premier JU-ON, la version cinéma, elle, ne fait en réalité que reprendre les bases des deux vidéos pour amener le second film qui sort prochainement en salle au Japon. En réalité, on a plus l’impression que Shimizu Takashi ne sait plus trop comment renouveler son mythe tout en gardant un maximum de mystère.

Cela commence réellement à ressembler à l’exploitation pure et simple d’un filon. Il y a trop de redites et trop de retenues pour que THE GRUDGE puisse réellement avoir un quelconque intérêt pour celui qui a déjà vu JU-ON version vidéo. En conclusion, on peut dire que THE GRUDGE, en tout cas pour l’instant, est un réel encouragement pour des vidéastes amateurs puisqu’il démontre qu’un film tourné en vidéo peut sans problème être mille fois meilleur, mille fois plus terrifiant qu’un film réalisé sur pellicule.

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