La Montagne du Dieu Cannibale
Je n’avais jamais vu LA MONTAGNE DU DIEU CANNIBALE auparavant. En fait, j’attendais une version intégrale. La sortie du film en dvd, dans une version intégrale justement, et dans un beau cinémascope en plus, était l’occasion ou jamais de combler cette lacune.
Ursula Andress est sans nouvelles de son mari depuis plusieurs mois. Elle monte alors une expédition afin d’aller le chercher en pleine jungle. En route, tout ce beau monde rencontre de nombreux problèmes, dont les cannibales promis dans le titre.
Sergio Martino possède la réputation d’être un très bon artisan et il nous le prouve une nouvelle fois ici. Le scénario est bidon, mais ce n’est pas très grave. Ce que l’on veut, c’est les ingrédients du film de cannibales. On a donc des personnages caricaturaux avec le beau mec gentil qui sauve la fille, le méchant sans scrupules qui n’est là que pour trouver une manière de se faire du fric et les porteurs qui n’arrêtent pas de trouver une occasion pour se faire tuer. On trouve en effet toutes les morts possibles et imaginables dans la jungle. A ce titre, Sergio Martino gratifie son film de nombreux stock-shots où des animaux s’entredévorent. Il faut ajouter à cela des paysages magnifiques et vous avez un vrai film d’aventure, bon marché peut-être, mais qui s’avère particulièrement efficace.
On ne s’ennuie pas une seule seconde. Néanmoins, il est vrai que l’on attend avec impatience la confrontation avec les cannibales. Lorsqu’elle arrive, difficile de faire la fine bouche. Ils sont sales, méchants, pas beaux et vraiment sauvages… Ils mangent n’importe quoi, des serpents et des bestioles inconnues dans le dictionnaire, ils sont dégoûtants ! Il y en a même un qui veut violer Ursula Andress entre deux truies, ça la change de Sean Connery.
Les scènes parmi les cannibales rappellent beaucoup celles du DERNIER MONDE CANNIBALE, ce qui devrait être une garantie de qualité pour ceux qui connaissent le film de Ruggero Dedato.
Bref, LA MONTAGNE DU DIEU CANNIBALE est assurément un bon produit, bien ficelé, passionnant de bout en bout et qui garantie à l’amateur d’y trouver son compte.
