Lake Dead

Un texte signé André Quintaine

USA - 2007 - George Bessudo
Interprètes : Alex A. Quinn, Kelsey Crane, Jim Devoti, Kelsey Wedeen, Tara Gerard, Vanessa Viola

LAKE DEAD est le premier film de George Bussido, qui semble vouloir se spécialiser dans le genre puisque son bébé suivant est FARM HOUSE, également un film de tueur en série.
LAKE DEAD s’écarte quelque peu des slashers qui pullulent actuellement. En effet, il s’apparente vraiment à un film de psycho killers, et présente les bourreaux comme de véritables personnages, et non pas comme des simples machines à tuer.
Ici, nous avons droit à une belle famille de dégénérés à peine plus civilisée que celle de MASSACRE A LA TRONCONNEUSE.
Composée de la grand-mère, d’un fiston qui officie comme sheriff, et de deux jumeaux attardés mais forts comme des turcs, la famille Lake est en grande difficulté. L’extinction la guète. Elle rencontre le même problème qui menace la famille officiant dans FRONTIERE(S). Mais contrairement aux héros du film de Xavier Gens, ceux de LAKE DEAD ne veulent surtout pas perdre la pureté de leurs origines. Ils comptent bien sur l’arrivée des petits enfants, deux belles jeunes femmes, pour permettre à la famille de conserver toute sa pureté ! Accompagnées de quelques amis, les deux sœurs débarquent dans le motel familial, perdu en pleine cambrousse, pour rencontrer cette branche de la famille qu’elles ne connaissent pas. Elles sont loin de savoir ce qui les attend.
George Bessudo s’entoure d’acteurs inconnus mais parvient malgré tout à nous offrir un film crédible. L’originalité n’est pas de mise mais le film ne connaît pas de baisse de rythme.
On pourra regretter que le réalisateur soit si timoré en ce qui concerne la violence. En dehors de la toute première scène où une fille voit les deux frangins jumeaux enfoncer une barre de fer dans ses pieds, le gore se fait un peu trop rare par la suite. Il en est de même pour la violence et la transgression de tabous. Avec cette famille incestueuse, LAKE DEAD aurait pu se permettre d’être un peu moins frileux. Malheureusement, hormis la scène où le fiston fait un bisou d’adieu très baveux à sa maman, la suite reste plutôt timorée.
Cela dit, LAKE DEAD s’avère malgré tout recommandable. Pour un produit de ce calibre, on est agréablement surpris par les ambitions, mesurées certes, mais ambitions tout de même, dont de George Bessudo fait preuve.
Le film se déroule souvent à l’extérieur, de nuit comme de jour, et non dans un complexe fermé, par exemple. La narration est dynamique, l’interprétation de qualité. Quelques petites touches d’originalité surprennent de temps en temps, comme les réactions des personnages face au danger. S’ils semblent plus égoïstes, ils apparaissent également plus réalistes dans ces situations. En effet, la bravoure n’est pas donnée à tout le monde.
Au final, LAKE DEAD n’est pas un film qui révolutionne le genre. En revanche, il démontre que George Bessudo est un habile faiseur. Espérons qu’il confirmera avec FARM HOUSE.


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- Article rédigé par : André Quintaine

- Ses films préférés : Frayeurs, Les Griffes de la Nuit, Made in Britain, Massacre à la Tronçonneuse, Freaks

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