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Le Bal de ses nuits – Roman policier régional – Critique

LE BAL DE SES NUITS condense en un seul volume les deux premiers romans de Magali Vanhoutte. Cette dernière a été lauréate du Printemps des Poètes en 2011, elle a, par la suite, écrit des poèmes, slams, contes, nouvelles, comptines, scénarios et légendes d’ouvrages photographiques. En 2015, elle rédige QUELQU’UN COMME ELLE qui paraît aux éditions Faute de Frappe. Puis, elle enchaîne avec LE BAL DE SES NUITS qui est récompensé à Polar’Osny.

Son premier roman nous embarque donc dans le Sud de la France, là où une femme peu sympathique provoque chez son entourage des envies de meurtre. Un soir, alors qu’elle rentre du travail, un SUV vient percuter son véhicule et le fait plonger dans la mer. Suite à ce qui paraît être un accident, le capitaine Pujadas est appelé à enquêter. Entre fausses pistes et ami d’enfance entrant dans la liste des suspects, l’enquête s’avère difficile. Heureusement, son ami policier en provenance du Nord vient à sa rescousse.

Pour un premier roman, on sent quelques faiblesses dans la narration, notamment celle des personnages. Certains détails ne sont donnés que très tardivement sachant qu’ils n’ont pas d’impact sur l’avancée de l’enquête, n’offrant qu’un éclairage sur la vie intime des protagonistes. Leur présence tardive dessert donc plutôt le récit.

Mais celui-ci a pour lui l’originalité de son intrigue. Si le début semble assez classique, comme tout roman policier français s’inscrivant dans une région faisant voyager le lecteur tout en posant une atmosphère de roman noir, QUELQU’UN COMME ELLE sort par la suite des sentiers battus pour offrir une intrigue digne d’un Hitchcock et une fin plus crédible qu’une majorité d’œuvres du même genre, plus perturbante également.

On notera également la prédominance de personnages féminins, tant dans les suspects que dans les victimes. S’il est appréciable de sortir des clichés de la femme fatale et de la victime innocente, en revanche, ces poncifs auraient été mieux brisés si les personnages en question avaient été plus approfondis. Hélas, on manque de détails à leur égard. Sans justifier leurs comportements, mieux comprendre leurs actes aurait été bénéfique au récit.

Magali Vanhoutte
Magali Vanhoutte

Ces défauts du premier roman sont corrigés dans le second. Là, les personnages prennent d’autant plus vie qu’une longue introduction et des chapitres sous forme de flashbacks leur sont dédiés. Peut-être est-ce trop de détails ? Quoi qu’il en soit, l’action met du temps à se mettre en place. Le souci étant que, dans ce volume, on a eu, via le premier roman, la présentation du héros, puisqu’on y retrouve l’ami policier du principal protagoniste du livre précédent.

Ceci dit, il est appréciable que le héros soit le personnage secondaire du premier ouvrage cela permet de mieux le connaître et d’aller plus loin dans l’univers de cette autrice. Et puis, cette publication des deux romans ensemble dans un même recueil permet donc de lier ces deux histoires à travers les personnages des policiers. Quant à l’histoire de ce second opus en elle-même, c’est un “whodunit” comme Agatha Christie aimait tant en écrire, d’ailleurs quelques références ponctuent le roman.

L’histoire est celle d’un groupe d’amis qui passent leur temps à sortir, s’amuser, faire des fêtes déguisées, beaucoup de fêtes costumées. Notre héros sortant avec une jeune femme qui fait partie de la bande se retrouve directement concerné lorsqu’une des membres du groupe se fait tuer après une soirée qu’elle organisait. La police se rend vite compte que seul un adepte de la bande peut être le coupable.

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