Les indispensables de Russ Meyer

Un texte signé Stéphane Erbisti

Russ Meyer ! La simple évocation de ce nom nous met en émoi et fait germer dans notre esprit tout un tas d’images affriolantes, composées essentiellement de jolies filles dénudées à (très) forte poitrine ! Comme tout le monde le sait, les gros seins, c’est LA marque de fabrique de Russ Meyer, réalisateur atypique et non conventionnel qui voue un véritable culte à la poitrine généreuse de la gent féminine. Mais attention : l’inventeur du « nudie », ces petits films sexy inoffensifs à faible budget dans lesquels les actrices se déshabillaient au moindre prétexte, n’a pas que cette corde à son arc. Véritable génie de la mise en scène, il maîtrise ses films de bout en bout, étant, à l’instar de Jess Franco, réalisateur, scénariste, monteur, directeur photo et producteur sur la plupart de ses longs métrages ! Possédant une imagination débridée et dépourvue de limite, Russ Meyer a su créer un univers particulier reconnaissable entre tous, mélange d’érotisme, de violence, de comédie, de drame, de perversion et d’humour. Avec son cocktail détonnant, il a offert aux spectateurs des œuvres majeures qui sont devenues totalement « culte », tant elles sont éloignées des standards classiques. Voir un film de Russ Meyer, c’est se laisser embarquer dans un univers souvent loufoque, irrévérencieux, hors normes. Le cinéma de Russ Meyer, c’est du plaisir à l’état pur. Et pour vous aider à faire votre choix dans sa filmographie, voici une petite liste des « indispensables de Russ Meyer » ! Un choix purement subjectif bien sûr mais pour qui veut découvrir l’univers du Tex Avery des gros seins, c’est un choix incontournable !

1- THE IMMORAL Mr. TEAS (1959)

Pas un grand film, encore moins un chef-d’œuvre néanmoins « L’immoral Mr. Teas » s’avère indispensable dans la mesure où il est le premier film de Russ Meyer. Ce dernier y met déjà une bonne partie de ce que sera son futur cinéma : humour, jolies filles en tenue d’Ève, personnages loufoques et situations rocambolesques.

2- WILD GALS OF THE NAKED WEST (1962)

Un western parodique à la sauce « nudie », flirtant avec l’absurde, voire même avec le « slapstick » lors de séquences de bagarre totalement déjantées. Parfois nonsensique, « Wild Gals of the Naked West » est une véritable bande dessinée pour adultes filmée en « live », énergique, amusante et qui donne la banane. Du grand Russ Meyer première période !

3- LORNA (1964)

Changement radical de style pour Russ Meyer avec « Lorna », qui signe ici un « redneck movie » dramatique, intense et violent, le tout dans un somptueux noir et blanc. Une date pour le réalisateur !

4- FASTER, PUSSYCAT! KILL! KILL! (1965)

Doit-on encore présenter ce film culte, terme souvent galvaudé mais totalement à sa place ici ? La virée meurtrière de l’actrice Tura Satana, entourée de ses compères Haji et Lori Williams, marque les esprits dans ce classique instantané !

5- BONJOUR LES FILLES (1967)

Sur le thème de l’adultère, Russ Meyer nous offre un film rafraîchissant et drôle, véritable remède anti-déprime ! Et la présence radieuse d’Alaina Capri y est pour beaucoup !

6- VIXEN (1968)

1968 ! Une date symbole en France mais également l’année de naissance de Traci Lords ainsi que la sortie de « Vixen », film scandale qui défraya la chronique, fit hurler les censeurs et propulsa Russ Meyer en tête du box-office ! Le film bénéficie d’un potentiel érotique certain qui ne manquera pas de faire monter la température ! Et comment ne pas tomber sous le charme d’Erica Gavin ?

7- LA VALLÉE DES PLAISIRS (1970)

Chef-d’œuvre ! Un film absolument parfait, un cocktail acidulé mélangeant film musical, érotisme, slasher, giallo, étude de mœurs et rock ‘n’ roll ! Une bombe sur pellicule ! Indispensable !

8- SUPERVIXENS (1975)

Le film de tous les excès et l’un des meilleurs de son réalisateur ! Un véritable « cartoon live » comme on n’en avait jamais vu auparavant, avec des idées toutes plus folles les unes que les autres et des actrices aux formes plus que généreuses ! C’est encore culte et c’est à posséder absolument dans sa filmothèque ! « Supervixens » devrait même être remboursé par la Sécurité sociale !

9- MEGAVIXENS (1976)

Le pétage de plombs de Russ Meyer ! Avec « Megavixens », le réalisateur s’autorise tous les excès et repousse les limites du politiquement correct ! Jubilatoire à 200 % mais l’aventure risque de laisser des marques chez le spectateur non averti ou lecteur des Cahiers du cinéma !

Toutes les Couleurs du Bis a rendu hommage dans son huitième numéro à ce réalisateur hors normes en chroniquant toute sa filmographie et en égayant les yeux de ses lecteurs avec une iconographie faisant la part belle aux généreux bustiers de son casting féminin. Le numéro est disponible sur le site de Sin’Art.


Votre soif de lecture n'est pas rassasiée ?
Téléchargez les anciens numéros de Sueurs Froides


Inscrivez-vous à la liste de diffusion et accédez au
téléchargement des anciens numéros de Sueurs Froides :
- Une tranche d'histoire du fanzinat français
- 36 numéros de 1994 à 2010
- Près de 1800 films critiqués
Un index est disponible pour chercher un film ou un dossier
CLIQUEZ ICI.

- Article rédigé par : Stéphane Erbisti

- Ses films préférés :

Share via
Copy link