Les Monstres de l’Espace

Réalisé en 1967 par Roy Ward Baker, LES MONSTRES DE L’ESPACE est le troisième volet de la série des Quatermass. Totalement différent des deux autres versions signées Val Guest, la version de Baker est un mélange de science-fiction, de sorcellerie et de surnaturel.
Lors de travaux de terrassements destinés à ouvrir une future ligne de métro, les ouvriers mettent à jour des crânes humains. D’après le Docteur Roney, ils remonteraient à l’époque de la préhistoire. A côté des ossements, on découvre également une fusée dont le métal inconnu résiste à toute action humaine. L’armée fait dès lors appel à un spécialiste, le professeur Quatermass. Celui-ci découvre que jadis, au Moyen Age, le quartier était voué à la sorcellerie. Des forces surnaturelles s’abattent alors sur Londres et il faudra toute l’ingéniosité et le courage de Quatermass et de son équipe pour vaincre ces éléments surnaturels !
Le scénario écrit par Nigel Kneale est délirant et particulièrement angoissant. Si le film est emprunt de science-fiction, il peut aussi donner à réflexion sur le passé de notre vieille planète Terre. En effet, le script mélange adroitement sorcellerie et science-fiction. Alors que d’habitude la science doit expliquer le surnaturel, elle est ici confrontée aux extraterrestres qui sont à l’origine du surnaturel.
Andrew Keir qui remplace Brian Donlevy est tout à fait crédible dans la peau du Professeur Quatermass. Barbara Shelley, quant à elle, est délicieuse dans le rôle de Barbara Judd, l’assistante du Docteur Roney.
Pour la première fois, Hammer films, nous présente un film de science-fiction captivant à la réalisation parfaite enfonçant de loin les deux films, désastreux métrages, de Terence Fisher : L’ILE DE LA TERREUR et LA NUIT DE LA GRANDE CHALEUR.
Les superbes effets spéciaux signés Leslie Bowie nous montrent un Londres dévasté, incendié où les habitants croulent sous le poids lourd d’un vent maudit qui balaye tout sur son passage. Le final est superbe avec l’envahisseur anéanti à travers les flammes… Mais est-ce bien la fin ? N’est-ce pas plutôt le commencement d’une destruction finale de notre globe terrestre ?
En 1979, Piers Haggar met en scène QUATERMASS CONCLUSION avec John Mills dans le rôle titre. L’action se situe cette fois dans des ruines archéologiques. Notre Professeur sauve à nouveau la planète mais y laissera la vie. Présenté au Festival du Film fantastique de Paris, le film n’atteignit pas la dimension cauchemardesque des MONSTRES DE L’ESPACE.