Lost Continent

Alors que les militaires américains testent une fusée expérimentale trop puissante, elle ne fait pas demi-tour à l’endroit prévu et disparaît des radars du bateau de surveillance. Pour la retrouver, on envoie une équipe de scientifiques et de militaires dans la zone maritime où elle serait tombée d’après certains calculs. Malheureusement, une étrange défaillance de leur avion les force à atterrir sur une île inconnue. Leurs appareils de détection laissant à penser que la navette est quelque part sur l’île, ils partent en exploration. Rapidement, ils arrivent dans un village quasi abandonné. En conversant avec les deux villageois qui restent, ils comprennent que la fusée recherchée se trouve au sommet d’une très haute montagne. Pour les indigènes, cette montagne est taboue car elle est le repaire des dieux. Mais ce n’est pas cela qui arrêtera nos courageux aventuriers. Ils partent donc à l’ascension de la montagne sacrée, bien décidés à retrouver ce qu’ils sont venus chercher.
LOST CONTINENT est réalisé en 1951 par Samuel Newfield. Ce metteur en scène prolifique aura accouché de plus de 200 titres avant sa mort en 1964. Sa filmographie compte beaucoup de westerns et de séries B avec des monstres, comme L’ILE AUX SERPENTS ou THE SEA HOUND. Newfield choisit, pour chef de l’expédition, celui qui incarne l’homme sans peur et sans reproche qui remontera le moral des troupes quand les hommes seront désespérés et qui jamais ne reculera, Cesar Romero. Plus tard, cet acteur sera entre autres, le mythique Joker dans la tout aussi mythique série Batman des années soixante.
Le film datant de 1951, il ne faut pas s’étonner du côté fantaisiste de l’aspect scientifique des choses, mais cela fait partie du charme un peu suranné de ce genre de métrage. Les acteurs plutôt bons, rendent les personnages crédibles, et nous nous plaisons à suivre leurs péripéties qui sont d’ailleurs plutôt variées : Vol en avion, crash, rencontre d’indigènes, escalade d’une montagne imprenable où se cachent bien évidemment les dinosaures qui font que LOST CONTINENT fait partie du coffret DVD « DINOSAURES ATTAQUENT ».
Mis à part les deux autochtones, qui ne sont absolument pas crédibles, le reste des effets spéciaux est assez impressionnant. Le crash, habile mélange de branches fouettant le cockpit et de stock shots, est très bon. Et si entreprendre une escalade aussi périlleuse que celle de la montagne taboue, sans entraînement ni matériel fait sourire, l’escalade en elle-même est bien rendue. Par contre, la première apparition de monstre déçoit, car elle fait appel à un lézard sur une maquette ! Cependant, contrairement à un KING DINOSAUR, ce sera la seule fois où nous verrons ce trucage, toutes les autres créatures préhistoriques étant filmées en stop motion plutôt excellente. La charge du brontosaure qui veut déraciner l’arbre où se cache un des héros est ainsi bien mieux réalisée que bien des scènes conçues aujourd’hui par des ordinateurs. Il en est de même pour la mise en scène d’un tremblement de terre ; elle est tout bonnement sublime ! Les arbres tombent, le sol s’ouvre sous les pieds des protagonistes qui sans cesser de courir, doivent esquiver ces pièges de la nature hostile.
Le film est certes doté d’un scénario plutôt prétexte, mais il se laisse regarder avec grand plaisir, tant il est dénué de temps morts. De surcroit, il est assez prévisible, mais ce n’est guère gênant, dans la mesure où l’action est de qualité.