Masters of Horror Saison 2: Pelts

PELTS, le sixième épisode de cette seconde saison de la série Masters Of Horror, est réalisé par Dario Argento à qui l’on doit l’épisode, déjà sanglant, intitulé JENIFER de la première saison. Celui-ci s’avère plus sanguinolent, gore et violent.
Jake (Meat Loaf) possède un atelier de confection travaillant la fourrure. Il espère ainsi faire fortune dans le but de séduire la belle Shana (Ellen Ewusie), danseuse dans la boîte de strip-tease qu’il fréquente régulièrement. Un jour, Jameson (John Saxon), un de ses fournisseurs, l’appelle pour lui proposer un lot de peaux de ratons laveur d’une qualité et d’une beauté exceptionnelles. Mais lorsque Jake arrive chez lui pour voir les fameuses fourrures, il trouve Jameson mort, le crâne défoncé et baignant dans son sang…
Partant d’un scénario banal de fourrures maudites qui poussent les gens au meurtre ou au suicide, Argento nous livre une histoire intéressante et terrifiante. L’animal d’où provient la fourrure est comme une sorte de dieu qui, par vengeance, fait s’abattre une sinistre malédiction sur ses bourreaux. Ils s’entretuent ou s’automutilent par les même sévices que ceux qu’ils lui ont fait subir (batte de base-ball, pièges à loup, ciseaux, aiguilles…). Le tout sur fond de critique assez ironique de la société de consommation dans laquelle l’objet sacralisé est plus important que la vie.
La mise en scène s’avère simple mais efficace, utilisant judicieusement les flashbacks pour rompre la linéarité de l’intrigue et garder le suspense sur les horreurs infligées aux cadavres. Ainsi, on voit souvent les corps estropiés avant de découvrir les conditions funestes de leur trépas. Le rythme demeure dynamique tout au long du film avec un enchaînement de morts horribles d’une grande brutalité.
Les effets spéciaux de bonne facture rendent bien toute la cruauté et la violence des morts. Le gore s’impose à l’aide de nombreux effets sanglants et effrayants (crâne défoncé, visage arraché, paupières recousues…) bien réalisés donnant parfois un aspect froidement réaliste.
Les acteurs sont convaincants et les personnages attachants, surtout la ravissante strip-teaseuse. Elle apporte une touche érotique à cet épisode (érotisme également présent dans JENIFER) notamment lors d’une scène coquine entre filles.
PELTS possède donc tous les bons ingrédients du cinéma d’horreur mélangés avec savoir-faire par un réalisateur qui maîtrise son sujet. Un épisode jouissif avec du nichon et du sang !

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