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Masters of Horror Saison 2: Pro-Life

Après CIGARETTE BURNS pour la première saison, Big John s’entoure à nouveau de Drew McWeeny et Scott Wan au scénario afin de réaliser PRO-LIFE, un épisode plus qu’anecdotique…
L’action se déroule dans une clinique spécialisée dans les avortements. Angélique Burcell, adolescente d’une quinzaine d’années, souhaite subir l’opération mais sa grossesse est décidément bien étrange… Quant à Dwayne Burcell (l’increvable Ron Perlman), le père d’Angélique, il ne considère pas la décision de sa fille comme étant très sage. Il faut dire que le bonhomme est un fervent militant anti-avortement. Bien décidé à faire sortir sa fille de cette clinique, Dwayne finit par entrer de force dans l’établissement avec l’aide de ses trois fistons…
Au début de l’épisode, la réalisation colle plutôt bien au propos. Le ton est froid, comme le personnage incarné par Ron Perlman qui représente le fanatique anti-IVG de base. Mais plus l’heure tourne et plus on se croirait dans une bonne vieille série Z. Certes, cela n’est pas forcément dérangeant en soi, mais quand on sait de quoi Carpenter est capable, ça laisse quand même le spectateur sur sa faim. Le côté fun complètement décomplexé de PRO-LIFE le rapproche en cela d’un VAMPIRES ou d’un GHOST OF MARS. Autrement dit, le tout demeure divertissant mais ça ne casse pas trois pattes à un canard non plus… L’histoire n’est guère originale : une entité diabolique vient féconder une pauvre petite humaine qui n’avait rien demandé à personne. Les acteurs s’en tirent bien de leur côté et paraissent pour le moins convaincants, surtout le bon vieux Ron « Hellboy » Perlman, mais au final la sauce a vraiment du mal à prendre.
On reconnaît pourtant la touche du réalisateur de THE THING lors de quelques effets gores bien rendus (l’amateur saura ainsi apprécier un « joli » éclatement de cervelle). La bestiole dont Angélique finit par accoucher est tout à fait dégoûtante ; on dirait un mini alien sur pattes avec un crâne humanoïde. Bref, des effets spéciaux assez présents et réussis, comme ceux de la scène de l’infanticide…
Big John, après avoir signé l’un des meilleurs opus de la première saison, assure donc le minimum syndical pour sa seconde participation à la série des Masters of Horror. Revisitant le thème de la prise d’assaut (avec la clinique à la place du commissariat), PRO-LIFE ne décolle malheureusement jamais, au grand dam des fans du maître…

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