Mugiko : dalla Russia con Furore !

Un texte signé Patryck Ficini

Depuis les années 60, au cinéma comme en BD ou en roman, les Italiens ont créé nombre de récits d’espionnage à la James Bond.
MUGIKO, chez SERGIO BONELLI EDITORE, est le tout dernier avatar du genre. Gianfranco Manfredi, notamment père du weird western MAGICO VENTO, en est le scénariste.
1962. Un dissident russe est libéré d’un goulag sibérien pour devenir un tueur à la solde du KGB. On l’envoie bientôt en Birmanie pour régler son compte à un trafiquant d’armes chinois. Sur place, évidemment, rien ne se passe comme prévu…
L’invention d’un véritable James Bond au service de l’Union Soviétique ne manque pas de sel. Même si, soyons clairs là-dessus, c’est un pur prétexte pour Manfredi. Une simple trouvaille pour avoir le plaisir de narrer les aventures de son 007 à lui. En effet, cette idée pas si folle mise à part, MUGIKO n’apporte rien de plus qu’un Bond entre Ian Fleming et Terence Young. Et rien de moins. Il s’agit d’un véritable hommage au style « violence, réplique qui tue et misogynie plus ou moins flagrante » de l’immense Sean Connery dans le rôle.
Les années 60 sont encore pour beaucoup la décennie du seul et unique James Bond, quelle que soit la qualité, parfois écrasante, des films plus récents. Des films souvent un peu trop politiquement corrects pour rester dans le style initial, maintes fois copié mais, au fond, unique à jamais.
Les scènes d’action de MUGIKO se succèdent à un rythme soutenu, tout comme les jolies filles qui succombent au charme de l’objet sexuel Ivan Ivanovic. Le scénario est ultra efficace, malgré son manque d’originalité finalement de peu d’importance dans une entreprise aussi nostalgique. Les dessins de Pedro Mauro charmeront les plus difficiles. Ses « girls », notamment une espionne sino-américaine, sont à tomber raide. Les filles de papier, pour reprendre l’expression d’un Jacques Sadoul qui s’y connaissait, sont souvent aussi séduisantes que leurs cousines en chair et en os.
Ivanovic, nom de code MUGIKO, est un affreux macho. C’est aussi un assassin sans remords.
Comme le « vrai » James Bond, c’est aussi pour ça qu’on l’aime, non ?


- Article rédigé par : Patryck Ficini

- Ses films préférés :


=> Pour prolonger votre lecture, nous vous proposons ce lien.
Share via
Copy link