retrospective

Naughty Teens

Le gérant d’un hôtel accueille chez lui sa nièce, qu’il n’a pas vue depuis qu’elle est enfant. Quand il la voit descendre du bus, il découvre que la superbe jeune femme est le portrait craché de sa défunte femme. L’arrivée de cette plantureuse créature, plutôt peu pudique, va perturber le quotidien de cet homme d’âge mur et de son voisin, pilote d’avion et pervers notoire.

Andrea Bianchi, le réalisateur de ce NAUGHTY TEENS, fut prolifique dans son pays jusque dans les années 90, oeuvrant dans d’autres genres que la sexy comédie, puisqu’on le trouve aux commandes d’un certains nombre de films d’horreur, comme NUE POUR L’ASSASSIN ou LE MANOIR DE LA TERREUR. Pour CARA DOLCE NIPOTE (titre original de NAUGHTY TEENS), Andrea Bianchi a choisi comme égérie la sublime Ursula Heinle, dont les formes inoubliables sont un des atouts majeurs du film.

La sexy comédie italienne est un objet filmique plutôt déstabilisant pour le spectateur non-prévenu. En effet, le scénario et les situations mises en scène ont tendance à laisser pantois. De même, l’humour est souvent perturbant tant il est bas. NAUGHTY TEENS se veut assez léger, évitant l’humour trop scabreux et gras, mais reste un très bon exemple de ce que réserve ce genre filmique culturellement surprenant et complètement ancré dans les années 70 et 80. Ici, musique disco et coiffures années 70 sont à l’honneur ! De même que le spectateur découvre quelques séducteurs bedonnants et moustachus, qui tous tournent autour d’Ursula Heinle. Difficile de leur jeter la pierre, la belle ne ratant jamais une occasion de dévoiler sa plastique superbe, dans son intégralité si possible.
Sorti de ces quelques scènes, NAUGHTY TEENS reste assez sage en ce qui concerne l’aspect sexy du film. L’humour, lui, est basé sur plusieurs choses. Le fait que l’oncle de Daniela (le personnage d’Ursula Heinle) voit en elle sa femme défunte provoque des situations à la cocasserie variable, l’homme se retrouvant tiraillé entre l’envie d’empêcher sa nièce de sombrer dans la débauche, et son désir pour elle. La scène où Daniela, trouvant un rat dans sa chambre, va se réfugier dans le lit de son oncle, les seins à l’air, est à ce titre significative. L’aviateur débauché, amoureux de Daniela, trouvant toutes les excuses possibles pour aller chez son voisin, est l’autre ressort humoristique du métrage. Le personnage passe ainsi le film à aller emprunter du sucre et autres choses du genre. Si rien de tout cela ne provoque d’éclats de rire, certaines scènes, délicieusement niaises et désuètes, provoquent néanmoins le sourire.
Ainsi, NAUGHTY TEENS n’a pas un scénario très intéressant. D’ailleurs, en faisant finir son film comme il l’a commencé, Andrea Bianchi n’avoue-t-il pas l’aspect vain et inutile de cette histoire ? Cependant, le métrage n’est pas inintéressant et se laisse regarder sans déplaisir, grâce à ses scènes déstabilisantes et, bien que prévisibles, amusantes par certains côtés. De même, la beauté de son actrice principale, agréablement dévoilée, permet de garder le spectateur en éveil. Certes, Andrea Bianchi n’évite pas l’ennui, surtout dans ses scènes de remplissages (promenades en ville, longue danse sur de la musique disco ridicule) qui permettent au film d’atteindre une durée normale. Cependant, CARA DOLCE NIPOTE se révèle être un choix judicieux pour commencer la découverte de la sexy comédie italienne car, de par sa légèreté, il évitera un choc trop brutal au spectateur.

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