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Paris By Night Of The Living Dead

Un « développement-hell » de deux longues années, une production signée BACH FILMS, des maquillages signés des maîtres Jacques-Olivier Molon (A L’ INTERIEUR de Maury et Bustillo-2007) et David Scherer (qui a bossé pour la TROMA sur le démentiel POULTRYGEIST-2006), le couple de FRONTIERE(S) (Xavier Gens-2007) réuni à nouveau (David Saracino et, surtout, la magnifique Karina Testa), le retour de l’abbé Dominique Bettenfeld (cf. DOBERMANN de Jan Kounen-1997), le tout livré avec une invasion de zombies échappés des rédactions de BRAZIL (Christophe Lemaire) et MAD MOVIES (Rurik Sallé) en plein Paname, voila ce qui faisait du court-métrage PARIS BY NIGHT OF THE LIVING DEAD l’un des plus attendus par les fantasticophiles hexagonaux.
Le pitch est simple, David et Karina vont se marier mais la cérémonie est troublée par une invasion de morts-vivants. David enfourche sa moto et Karina met ses fringues les plus courtes pour, avec l’artillerie des EXPENDABLES(Sylvester Stallone-2010), aller défourailler du macchab.
A partir de cette idée toute simple Grégory Morin (qui en est à son cinquième court) livre douze minutes assez fun et décomplexées mais, malgré tout, loin du résultat attendu. Et ce n’est pas une petite évocation rigolote de l’univers de Jeunet ni une référence footballistique qui suffiront à passionner le spectateur. Les acteurs, en roue libre (Saracino semble aux abonnés absents), font ce qu’ils peuvent, baladés au milieu de CGI plutôt moyens. Heureusement que les maquillages « arrachent sévères » et contribuent à crédibiliser des scènes d’action plutôt bien mises en scène. En particulier lors de quelques explosions de crâne très efficaces.
Et même si voir Karina Testa en walkyrie sexy faire du sous Rona Mithra (cf. DOOMSDAY de Neil Marshall-2008) en décimant une armée de morts dans une casse ravit l’œil du cinéphile male hétéro de base, cela ne contribue pas à faire un bon métrage. Le spectateur ne peut que regretter une véritable absence de point de vue chez le metteur en scène.
Néanmoins, on peut arguer, vu les conditions épiques de tournage (cf. le making of du film), que finaliser cette œuvrette à petit budget n’a pas du être de tout repos. Le climat était même particulièrement hostile lors du filmage dans la casse automobile. Le manque de moyens explique également, en partie, une postproduction inégale, certains moments sont très réussis et d’autres tout simplement hideux. Cela confère un aspect bancal à cette pelloche mais aussi un côté Bis plutôt attachant. Car, à l’image de FRONTIERE(S) ou de LA MEUTE (Franck Richard-2010), on ne peut complètement détester une telle entreprise portée par de réels passionnés. Et puis, jeune réalisateur deviendra grand, qui aurait, en 1999, misé un kopeck sur l’auteur du soporifique FURIA, à savoir un certain Alexandre Aja ?

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