review

Penny Dreadful

Dans la famille des films décrivant des héros bloqués dans un endroit clos et surveillés par un mystérieux inconnu, PENNY DREADFUL prend la peine d’innover.
L’adolescente Penny et sa psychothérapeute Orianna sont en virées ce week-end. Penny doit affronter ses peurs pour en venir à bout ! Penny est en effet incapable de supporter des voyages en voiture depuis que son père et sa mère sont décédés dans un accident de la route dont elle est l’unique rescapée.
Après avoir rencontrées le malheureux Michael Berryman en pompiste et qui n’est décidément employé que dans des rôles anecdotiques, les deux femmes empruntent une route qui va se transformer en piège.
C’est un peu à contrecœur qu’elles vont prendre à bord de leur véhicule un autostoppeur après l’avoir renversé. A sa demande, elles le déposent en pleine forêt, près d’un camp de vacances fermé. Quelques mètres plus loin, elles s’aperçoivent que leur ancien passager a saboté la voiture en en crevant un pneu. Il va donc falloir continuer à pied et en se dépêchant si possible car l’autostoppeur n’est pas loin … Evidemment, Penny n’a rien trouvé de mieux à faire que de se tordre la cheville…
Au bout du compte, le dangereux psychopathe va évidemment rattraper les donzelles et mettre Penny dans une position peu enviable ; la jeune demoiselle qui ne supporte pas les voitures se retrouve enfermée à l’intérieur de l’une d’elles, les portières bloquées par des arbres. Impossible de sortir, c’est comme si le pire des ses cauchemars devenait réalité !
PENNY DREADFUL est une vraie et bonne série B comme on en voit assurément très peu ces temps ci. Même s’il comporte quelques invraisemblances, le scénario est brillamment écrit et permet au film de constamment renouveler l’intrigue sans donner l’impression de tourner en rond. La claustrophobie ressentie par Penny est bien retranscrite à l’écran et nous vibrons pour cette jeune fille.
Si l’on émet pas de réserve quant à l’aspect “suspens” de PENNY DREADFUL, il en est tout autrement pour son côté “slasher”. Le film se permet en effet quelques escapades en dehors de la voiture avec 3 personnages qui vont croiser le chemin du sadique échappé d’un asile. Ce petit mélange des genres aurait pu être savoureux si Richard Brandes avait un peu soigné cette partie du film. La rapidité avec laquelle on se débarrasse des personnages secondaires en dit long sur la motivation du réalisateur qui, visiblement, ne s’intéressait qu’au sort de son héroïne enfermée dans deux mètres carrés. Malheureusement, le scénario comptait une partie “slasher” pour apporter du rythme et des rebondissements à une idée de départ mieux adaptée à un court métrage qu’à un long. Par conséquent, il est vraiment dommage que Richard Brandes n’ait pas plus travaillé cette section du métrage. Une meilleure présentation des protagonistes (même s’ils ne sont effectivement que de la chair à canon pour le psychopathe), un psychopathe vraiment effrayant et avec un minimum de personnalité, ainsi que des meurtres originaux et gore auraient assurément fait de PENNY DREADFUL une série B incontournable.
En l’état, PENNY DREADFUL reste un bon film puisqu’il parvient à tenir en haleine tout au long de ses 90 minutes avec un sujet qui se permet de renouveler un thème très à la mode de nos jours.

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