Sadique Master Festival 2016 – contre rendu

Un texte signé Sophie Schweitzer

Le Sadique Master Festival ayant déménagé au 5 Caumartin, s’invitait donc du côté de Saint-Lazare pour cette année. Un bar était ouvert pour la nuit de samedi soir où 4 films étaient diffusés, accompagnés de courts métrages, bandes annonces, ainsi que de petites surprises par ci par là. A côté du bar, deux stands permettaient d’acheter des DVD de films bis, extrêmes, rares ou classiques du genre. Cet espace bar nous offrait une zone de convivialité et les trente minutes disponibles entre deux films nous laissaient le temps de discuter un peu avec les autres spectateurs, ce qui est toujours sympathique lors d’un festival.

En ce qui concerne, la programmation, on allait être servi en matière de cinéma extrême ! La soirée débutait avec un court métrage secret de Marian Dora qui nous plantait le décor d’une médecine sanguinaire, prête à tout pour repousser les limites expérimentales avant de nous montrer un fringuant chirurgien opérant officieusement et promettant de guérir une femme d’un cancer du pancréas avancé. Viscéral, au plus près de la chair, et du scalpel, le court métrage nous immergeait dans l’opération jusque ses moindres détails avec un final surprenant. Cette mise en bouche était absolument parfaite pour introduire ATROZ de Lex Ortega l’un des films les plus extrêmes qu’il m’ait été donné de voir.

Après le found footage sadique et jusqu’au-boutiste mexicain, nous nous retrouvions plongés dans l’univers expérimental frontal de ANA de Frederick Maheux. Cadre fixe, plan séquence, chaque partie donnait à voir une performance donnant dans l’extrême, le pervers, le sadisme, la violence, et la transgression. L’énorme travail sur le bug vidéo et l’image, était franchement impressionnant autant que le travail effectué sur le son avec une musique des plus étrange et envoûtante qui soit.

Une pause restauration permettait de s’alimenter avec des sandwiches vendus au bar, puis nous avions la projection d’un teaser de CRUELLE EST LA NUIT en présence de l’équipe, venue nous présenter le projet de long métrage en cours de production. Juste après, nous plongions dans un Japon bizarre, baroque, violent, sanguinaire, bref du grand guignol très giallesque ! TOKYO GRAND GUIGNOL de Francois Gaillard, Gilles Landucci, Nicolas Alberny, Yann Moreau est un film à sketchs aux ambiances et atmosphères différentes offrant une bulle envoûtante au milieu de la programmation.

Enfin, nous avons terminé la nuit avec HOUSE OF WHORES 2 qui n’avait pas du tout bon goût. Des clowns violents, tueurs, violeurs, s’attaquent à des familles paisibles et font une démonstration de vulgarité et de blagues vaseuses entre deux actes barbares totalement gratuits. Un film qui, soit plaisait et divertissait, soit lassait le public quelque peu fatigué vers la fin de cette nuit extrême et sadique !


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- Article rédigé par : Sophie Schweitzer

- Ses films préférés : Le bon, La brute et le Truand, Suspiria, Mulholland Drive, Les yeux sans visage, L'au-delà

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