review

Saint Ange

Il y a trois films que j’attendais plus particulièrement en 2004 et parmi eux, SAINT ANGE. Réalisé par un fan de Lucio Fulci et avec Catriona MacColl dans la peau de l’un des personnages, SAINT ANGE ne devait pas décevoir. Après la vision du film, le constat s’avère néanmoins mitigé. La déception provient avant tout du scénario.

Cette histoire louche beaucoup vers SHINING : une jeune femme se retrouve seule dans un orphelinat pour tout nettoyer et des choses étranges se déroulent autour d’elle. L’autre clé de voûte du scénario, le mystère qui entoure le passé de l’orphelinat, s’avère également assez vide.

A la fin du film, on se rend même compte que les révélations qui dévoilent petit à petit le mystère n’en sont pas vraiment. Il faut ajouter à cela une interprétation qui manque singulièrement de naturel, en dehors, bien évidemment, de celle de Catriona MacColl qui campe un personnage fort. Si SAINT ANGE reste malgré tout un pur bonheur, c’est avant tout grâce à l’atmosphère envoûtante qu’il dégage, proche des AUTRES d’Amenabar. Visuellement, le film est vraiment superbe. C’est devant de telles œuvres que l’on se rend compte de la platitude des trucs qui sortent actuellement en salle. SAINT ANGE est un vrai film de cinéma et il n’y en a vraiment plus beaucoup de cette trempe. De même, il s’agit d’une œuvre profondément adulte exempte d’humour, d’adolescents boutonneux et de remarques ou privates jokes déplacés… Tout concoure donc à rendre SAINT ANGE au moins sympathique. Dommage que le mystère qui tourne autour de la grande demeure ne soit pas plus fouillé et mieux mis en valeur.

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