Sharknado 3 : Oh Hell No !

Un texte signé Yannik Vanesse

Voilà deux fois déjà que Fin a été confronté à un sharknado, cette anomalie naturelle qui aspire les requins de l’océan et les lâche partout, provoquant des dégâts incommensurables. D’abord à Los-Angeles puis à New-York, sa ville natale. Fin est maintenant à Washington et doit rencontrer le président des Etats-Unis quand les sharknados font à nouveau leur apparition, plus violents que jamais, forçant Fin à reprendre la tronçonneuse et à aller plus loin qu’il n’a jamais été.

Les nanars sont des films involontairement ratés, mais qui, de par leurs défauts, deviennent attractifs, drôles, passionnants. The Asylum est une société qui s’est lancé dans ce que l’on peut appeler le nanar volontaire, produisant des tonnes de films à petit budget, remplis de monstres improbables, avec des effets spéciaux approximatifs et ne cherchant que peu à s’embarrasser de vraisemblance. La chaîne de télévision sy fy a diffusé, pour le plus grand plaisir de ses spectateurs, un très grand nombre de ces films, dont les plus connus restent ceux de la franchise SHARKNADO, qui en est à son troisième volet (mais un quatrième est en préparation).
L’engouement pour cette série cinématographique est telle qu’un jeu de plateau est actuellement en financement participatif, et qu’un livre est sorti, reprenant l’ouvrage écris entre le premier et le deuxième film, par la femme de Fin, « How to survive a sharknado ? ». Anthony C. Ferrante est le réalisateur de cette trilogie (et il s’occupe du quatrième épisode), mais a aussi réalisé la version Asylum d’HANSEL ET GRETEL (la société, comme les Italiens de la grande époque du bis, reprenant les grands succès (ici HANSEL ET GRETEL : WITCH HUNTER) à l’affiche pour en faire leurs versions), ainsi que quelques courts-métrages. Thunder Levine est un des scénariste de The Asylum. Il s’est donc occupé de la franchise SHARKNADO, mais aussi d’ATLANTIC RIM (reprenant donc PACIFIC RIM) ou encore AMERICAN BATTLESHIP (qui copie BATTLESHIP). Ian Ziering, le visage de SHARKNADO, reprend le rôle (et la tronçonneuse) de Fin Shepard, Tara Reid celui de sa femme (avec à présent une scie greffée à la place de la main), et la ravissante Cassandra Scerbo, qui nous avait manqué en disparaissant du casting de SHARKNADO 2, est de retour, mettant ses muscles et sa plastique au service de la lutte contre les requins volants de ce SHARKNADO 3 : OH HELL NO ! Mais le casting se dote aussi d’un invité de taille, puisque le père de Fin est joué par David Hasselhoff (qui sait se moquer de son image, puisqu’on le trouve entre-autre en grand méchant du délirant DANCING NINJA), et permettra au héros d’aller combattre les requins jusque dans l’espace. N’oublions pas de petits caméos de Lou Ferrigno et Lorenzo Lamas, George Martin jouant son propre rôle, et même notre Bruno Salomone qui fait une apparition pour aider David Hasselhoff dans sa titanesque tâche.

Ainsi, la trilogie SHARKNADO n’est pas à donner aux amateurs de films tendus, avec un monstre mangeur d’hommes crédible et malsain, créant une ambiance tendue et terrifiante. Mais, pour le spectateur désirant se détendre devant une œuvre qui assume sa folie et ses idées parfois dépassant le n’importe quoi caractérisé, en ce cas, SHARKNADO est un plaisir. Bien entendu, il faut accepter un jeu d’acteur aléatoire, des actrices choisies pour leur plastique (mais la présence de Cassandra Scerbo est un plaisir pour les yeux constant), un scénario à la crédibilité particulière, et des effets spéciaux plus que moyens.
La franchise SHARKNADO pratique le principe, au fil de ses opus, du bigger and louder. Et, après un premier épisode posant les bases de l’univers, et un second se permettant déjà plus de délires, le troisième dépasse les attentes les plus folles. Dès le départ, le réalisateur nous offre des séquences de destructions et de massacres dans la Maison Blanche, le président et Fin luttant côte à côte (notre héros équipé d’une tronçonneuse d’or). Mais ce n’est que pour lancer l’œuvre, pour accrocher le spectateur, et les luttes face aux requin deviendront délicieusement folles, avec utilisation d’un avion de chasse, dans un parc d’attraction ou lors du final grandiose dans l’espace, Fin s’équipant alors d’une tronçonneuse laser !
Oui, il faut l’avouer, SHARKNADO 3 est un nanar volontaire, et se révèle plutôt complaisant dans sa réalisation et dans son histoire, ne cherchant jamais la crédibilité mais surtout à aller encore plus loin dans la folie et le n’importe quoi. Mais, pour l’amateur qui désire se détendre devant un spectacle magnifique dans son genre, SHARKNADO 3 se révèle une perle dans sa catégorie, enterrant les deux précédents opus, pour 1h30 de folie amusante. Reste à savoir comment ils pourront aller encore plus loin dans le quatrième !


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- Article rédigé par : Yannik Vanesse

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