Species IV: The Awakening

Un texte signé Nassim Ben Allal

Etats-Unis - 2007 - Nick Lyons
Interprètes : Ben Cross, Helena Mattsson, Dominic Keating, Marlene Favela

Et de quatre ! Ils sont fort ces studios américains pour arriver à nous broder une quatrième histoire sur un pitch de science-fiction qui pourrait très bien être celui d’un porno…du moins à l’époque où ceux-ci avaient une histoire. En 2007 arrive donc ce quatrième opus, sous-titré « l’éveil », pour ceux qui n’auraient pas suivi. Mais est-ce parce qu’il est la troisième suite d’une sympathique série B argentée et parce que la sublime Natacha Henstridge a depuis longtemps déserté la franchise qu’il faut bouder notre plaisir ?
Ecrit par l’auteur du très pépère troisième opus et réalisé par un téléaste officiant depuis une dizaine d’années, SPECIES IV est d’abord l’occasion de retrouver l’une des formidables gueules de série B, cet immense comédien qu’est Ben Cross (PAPERHOUSE).
La jeune et jolie Miranda se réveille malade, dans un hôpital où un grand nombre de personne a été massacré. Son oncle qui l’a élevée et chez qui elle vit toujours, vient la chercher de toute urgence pour l’emmener au Mexique. Il lui avoue en chemin qu’il l’a lui-même créée grâce à un ADN en provenance de l’espace, qu’elle n’est donc pas vraiment humaine et qu’elle cache en elle une terrible créature. Sous le choc de cette révélation et cherchant à tout pris à s’en sortir, Miranda va devoir affronter les terribles créatures qui se dressent sur le chemin vers l’antidote….
Disons-le tout net : les DTV de cet acabit sont malheureusement de plus en plus rares. Incroyablement bien produit (le film semble avoir coûté dix fois plus que son budget), magnifiquement photographié, très justement interprété et aux effets spéciaux impeccables, SPECIES 4 est une vraie réussite.
Porté par Ben Cross et l’excellente Helena Mattsson dont les faux airs de Nicole Kidman font merveille, le film ne subit aucune baisse de rythme et offre un spectacle palpitant et non stop, plongeant petit à petit le spectateur dans un engrenage de surprises, de sang et de sexe. Généreux en affrontements inattendus (la nonne puis le chauffeur de taxi) et en petits plans bien saignants sans pour autant tomber dans le gore qui tache, le film de Nick Lyons fait également la part belle à ses actrices, la volcanique mexicaine Marlene Favela et la non moins jolie Helena Mattsson dont le rôle la fait passer de gentille petite blonde sage à bombe sexuelle à fragmentation. C’est là que son talent d’actrice ressort pleinement, elle s’approprie son rôle d’alien dans le dernier tiers du film et compose un personnage mémorable à l’interprétation comparable à celle de Natacha Henstridge.
Brassant les thèmes issus des trois précédents films et les liant à la thématique de Frankenstein et par extension à celle du savant fou, le scénario ménage sont lot de renversements qui sont jouissifs à défaut d’être réellement surprenant. Certes, on pourrait lui reprocher de sombrer dans le cliché du Mexique coupe gorge où personne n’a de respect pour la vie humaine, mais les autres qualités de l’histoire font vite passer la pilule.
Ainsi, SPECIES IV s’affirme comme une excellente surprise, un modèle d’efficacité qui s’achève sur une petite déception tant l’ultime combat ne décolle jamais vers le spectaculaire. Et quitte à faire s’affronter deux comédienne sculpturales et nues, pourquoi avoir recours à des costumes d’extra-terrestres alors que leurs look d’humaines et si…convaincant !


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- Article rédigé par : Nassim Ben Allal

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