Brèves

Splatter… à l’italienne

SPLATTER, en 1989, fut pour l’Italie et pour la bande dessinée l’équivalent de notre collection Gore. Tout est dit.
Paolo Di Orazio, scénariste et écrivain (auteur notamment de PRIMI DELITTI et VLOODY MARY) fut à la tête d’une véritable horde de dessinateurs et scénaristes féroces qui parvinrent à en choquer plus d’un tout en rencontrant un succès certain parmi la jeunesse italienne. L’aventure dura deux ans pour 23 numéros. Deux années de folie furieuse et ultra violente, avec, presque toujours, un évident sens de l’humour noir. Une écrivaine aussi géniale et attachante qu’Alda Teodorani y fit notamment ses premières armes.
Après un retour hélas avorté en 2013, pour une poignée de numéros, SPLATTER reste une revue culte qui fait briller les yeux des méchants enfants (qui ont sans doute bien grandi) et ravive en eux des souvenirs que d’aucuns jugeraient peu convenables…
Cosmo Editoriale (passionnante maison d’édition de fumetti) propose aujourd’hui dans les kiosques de la péninsule un recueil d’une douzaine d’histoires issues de SPLATTER, première et seconde version.
Aux scénarios, entre autres, des pointures comme Di Orazio, évidemment (à tout saigneur, tout honneur…), Giuseppe Ferrandino, Carlo Gozzo… Derrière la planche à dessins, Bruno Brindisi (l’un des meilleurs dessinateurs de DYLAN DOG), Marco Soldi ou Luigi Siniscalchi, parmi d’autres au moins aussi talentueux.
Et c’est parti pour 144 pages de délires sanglants qui ne connaissent pas l’auto-censure.
Pour la modique somme de 5 euros, relire SPLATTER aujourd’hui est un plaisir dont on aurait tort de se priver.
Puisqu’on vous le dit, SPLATTER non è morto !!!

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