The Breed

Un texte signé André Quintaine

USA - 2006 - Nicholas Mastandrea
Interprètes : Michelle Rodriguez, Oliver Hudson, Taryn Manning, Eric Lively, Hill Harper, Nick Boraine

THE BREED est un véritable catalogue de tous les clichés que l’on trouve dans les Survival… On commence par nos 5 héros : Ils sont jeunes, minces, beaux… Parmi les 3 garçons, on retrouve deux caractères bien distincts avec le jeune frère (Eric Lively qu’on a vu dernièrement dans la sympathique suite à L’EFFET PAPILLON) qui a réussit et l’aîné qui est la honte de ses parents. Le troisième, c’est le petit black, pas très futé, certes, mais on l’aime bien quand même parce que c’est un marrant. Entre les deux gonzesses, votre cœur chavirera entre une romantique, courtisée par le grand frère et le black, et la sportive, petite amie du petit frère, accessoirement transfuge d’une série quelconque.
Tout ce beau monde décide de passer un week-end sur une île déserte où les deux frères possèdent une maison…Ils s’y rendent en avion privé… Des nantis, quoi.
Là, ils s’apprêtent à passer deux jours de folie à écouter du rock formaté myspace, à manger des chips, à ne rien faire et à boire du mauvais alcool… Bref tout ce que notre société de consommation fait de mieux pour inciter les jeunes à ne pas descendre dans la rue pour faire la révolution. Malheureusement, ils ne sont pas seuls sur l’île puisque des chiens sauvages en ont fait leur territoire…
THE BREED prend une petite demi-heure pour présenter ses personnages et les lieux de l’action. Une trentaine de minutes utilisée à bon escient puisque, malgré tous les défauts que l’on trouvera à notre bande d’adolescents, on finit par les apprécier. A un point tel, d’ailleurs, qu’on n’a pas du tout envie d’en voir mourir un seul…Mais il faudra bien qu’une poignée d’entre eux passe de vie à trépas, comme si le monde n’avait pas besoin de blonde romantique et de black rigolo…
THE BREED doit sa qualité à une mise en scène efficace et très bien rythmée. Aucun temps mort n’est à déplorer et l’on a droit à quelques petits clins d’œil lorsque le film joue avec les clichés. Si l’un des points forts des Surival réussis est leur capacité à nous faire apprécier les personnages, la qualité des scénarios est également importante. Outre le rythme, une présentation rapide et intelligente des lieux de l’action est également appréciable. C’est également l’un des points forts de THE BREED puisque la maison tout comme l’île sont très bien utilisées.
Les scènes avec les chiens sont quant à elles également réussies. Ces sales bestioles pour la plupart des bâtards sont tout à fait effrayantes. Si vous pensez à CUJO, sachez que le film fait un petit clin d’œil au film de Lewis Teague ; une marque de respect pour ce que l’on peut considérer comme étant LE film préféré des anti-canin.
THE BREED est un petit Survival tout ce qu’il y a de plus classique. Mais un Survival efficace, sans ennui, jamais énervant malgré ses clichés. Nicholas Mastandrea, dont il s’agit du premier long métrage après plusieurs années à avoir travaillé dans l’ombre, démontrent beaucoup de savoir faire. Comme quoi, le métier de réalisateur ne s’improvise pas. Le mieux est encore d’apprendre sur les films des autres avant de faire le grand saut.


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- Article rédigé par : André Quintaine

- Ses films préférés : Frayeurs, Les Griffes de la Nuit, Made in Britain, Massacre à la Tronçonneuse, Freaks

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