The Burning

Un texte signé Nassim Ben Allal

Etats-Unis - 1981 - Tony Maylam
Interprètes : Brian Matthews, Jason Alexander, Lou David, Leah Ayres

1981. Miramax est une petite boite de production indépendante qui cherche à se faire une place sur le marché et ses patrons, les frères Weinstein ne sont pas obèses et n’ont pas encore crées Dimension, leur filiale spécialisée dans les films de genre Ô combien controversée.
A cette époque où les films d’horreur ne cherchaient pas à draguer les pré pubères et se permettaient des séquences très graphiques, tant gore que sexuelles, THE BURNING se place dans le créneau du meurtre au camp de vacances, initié un an plus tôt par le VENDREDI 13 de Sean S. Cunningham.
1976 : Cinq copains en camp de vacances ne supportent plus la compagnie de l’un employés du camp. Afin de se venger, ils préparent une farce qui se fini très mal, brûlant très gravement ledit employé, Cropsy.
1981 : L’un des copains est à son tour animateur dans ce même camp. C’est le moment où Cropsy quitte le service des grands-brûlés qui s’occupait de lui depuis son accident.
L’heure de la vengeance a sonnée !
Sur un pitch simplissime voire simpliste, initié par ses deux frères producteurs, le réalisateur Tony Maylam (très actif sur la réalisation de films institutionnels pour fabricants d’automobiles de luxe) livre un métrage parfaitement adapté aux canons de l’époque.
En effet, si le film s’affirme d’emblée comme un plaisir coupable grâce à son montage (effectué par Jack Sholder, futur réalisateur de HIDDEN), sa photographie et sa musique tous totalement désuets, il n’apporte pas grand-chose de plus. Décalque « inversé » de VENDREDI 13 (ce n’est plus la victime, directe ou indirecte des moniteurs du camps mais l’un d’eux qui commet les crimes), THE BURNING innove néanmoins dans l’esthétique de son boogeyman et dans ses meurtres. Très influencés par le Giallo et notamment Mario Bava, le film le cite dès le premier meurtre, mais aussi Alfred Hitchcock et son Brian DePalma d’élève. Effets sonores et musiques appuient également cette influence mais la comparaison s’arrête là : THE BURNING demeure un vrai slasher à l’américaine, avec son lot de teen-agers au sang chaud (dont les débutants Jason Alexander, immortel interprète de George Costanza dans la sitcom SEINFELD, et Holly Hunter) qui n’ont pas grand-chose à faire à part draguer et faire des bêtises. Véritable point faible du film, les personnages ont malheureusement la part belle pendant prés de trois quart d’heure au milieu du métrage ce qui peut rapidement agacer puis ennuyer. Heureusement, une fois ce moment passé, les film reprend du poil de la bête, Cropsy passe enfin à l’acte et revient au centre de l’action par le biais d’une séquence aussi courte qu’efficace et violente, magnifiée par des effets spéciaux signés Tom Savini.
Au final, THE BURNING est sympathique à redécouvrir car il synthétise à lui seul toute une tendance du cinéma de genre de l’époque. Manquant cruellement de rythme, il est sauvé par des idées de mise en scènes efficaces, des effets spéciaux soignés et un casting qui se démène (et parvient) à faire exister des personnages beaucoup trop stéréotypés.


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- Article rédigé par : Nassim Ben Allal

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