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The Greasy Strangler

Un vieil homme acariâtre et son grand dadais de fils vivent d’un tour touristique assez médiocre jusqu’à ce qu’ils fassent la rencontre d’une jeune femme assez audacieuse qui va les séparer. Au milieu de ce triangle amoureux sévit l’ombre néfaste d’un tueur en série étranglant ses victimes. Un tueur que le dadais de fils soupçonne d’être son père.

Il y a de ces OVNI qui traversent parfois les festivals comme une étoile filante venue d’ailleurs. Et indéniablement, THE GREASY STRANGLER est de ceux-là. On ne s’étonnera sans doute pas que cette bizarrerie cinématographique vienne d’Angleterre, terre propice à ce genre d’univers à l’humour corrosif et décalé frisant le mauvais goût par moment.

C’est le premier long métrage de Jim Hosking qui avait déjà signé deux courts-métrages ainsi qu’un segment de ABC’s of Death 2. THE GREASY STRANGLER est un mélange de deux genres qui s’associent généralement bien. La comédie romantique et la comédie horrifique. D’un côté, il y a ce tueur couvert de gras qui démontre une violence gratuite et dont chaque meurtre s’accompagne d’effets gore graphiques qui ne sont pas sans rappeler le style de Frank Henenlotter. De l’autre, il y a ce grand dadais puceau mais à la tendresse généreuse et touchante qui apporte un brin de poésie au milieu de cette horreur absurde, tentant de faire face à son père plutôt horrible bien que très charismatique.

Le charme du film tient résolument dans la relation qu’entretiennent ce père et ce fils, une relation pas franchement à l’avantage du dernier qui subit le mauvais caractère de son père ainsi que son narcissisme. Mais la ténacité du garçon finira néanmoins par payer. Evidemment, cette relation tient à l’absurde et, se trouve au cœur de l’humour franchement noir du film. Il y a cette manière de rallonger les plans sur les moments de gêne et d’absurdité qui renforce le côté décalé du film.

THE GREASY STRANGLER doit beaucoup à ses acteurs qui sont tous aussi bons les uns que les autres. Mention spéciale à Michael St. Michaels qui parvient à rendre charismatique un personnage abominable à tous égards. Et puis il y a aussi la musique qui donne vraiment le ton du film, associée à une mise en scène so british, et à un production design soigné, à des effets gore réussis, l’ensemble donne une espèce de balade complètement folle dans un univers délirant.

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