The Rejuvenator

Un texte signé Yannik Vanesse

USA - 1988 - Brian Thomas Jones
Titres alternatifs : Rejuvenatrix
Interprètes : Vivian Lanko, John MacKay, James Hogue

Un scientifique cherche, en compagnie de son assistante, à trouver un sérum de rajeunissement. Une de ses riches mécène cherche en effet à retrouver la jeunesse. Elle le presse et le harcèle, jusqu’à ce qu’il expérimente sur elle le produit qui semble livrer de bons résultats sur des rats. Hélas, des effets non-désirés vont survenir, et les cadavres s’accumuler.

THE REJUVENATOR est le premier film de Brian Thomas Jones, qu’il scénarise en compagnie de Simon Nuchtern. Ensuite, l’homme oeuvrera, entre-autre, pour plusieurs séries télévisées (« Sweet Valley High » et « Big Bad Beetleborgs » entre-autre).

Brian Thomas Jones expose ici la traditionnelle quête de rajeunissement, et les dérives scientifiques que cela peut amener. Cette fascination pur la jeunesse éternelle a souvent été exploitée, que ce soit au cinéma ou dans la littérature, l’exemple le plus connu étant sans doute l’histoire de Dorian Gray.
Entre les mains de Brian Thomas Jones et de Simon Nuchtern, cette thématique devient un petit film d’horreur, une série B horrifique assez classique dans son déroulement. Dès les premières images, le spectateur découvre un scientifique et son assistante, tous deux tellement accaparés par leurs recherches qu’ils ne font pas attention aux soucis d’éthiques. THE REJUVENATOR déroule ainsi rapidement une intrigue prévisible, et le spectateur espère que la tension remplacera l’originalité.
Quelques soucis, cependant, apparaissent rapidement. Le budget n’étant pas très conséquent, l’action se déroule sur quelques lieux, peuplés de très peu de figurants, si l’on excepte le bar ambiance metal des années quatre-vingt, qui est l’occasion de dévoilée une sensualité moite, ancrée, de part ses costumes, ses coiffures et sa musique, dans son époque.
Du fait de ce manque de figurants, le laboratoire où officient nos scientifiques semblent ainsi bien désert, jusqu’au final sanglant, qui le verra rempli de victimes potentielles. Si le spectateur pensait ainsi à un laboratoire à l’écart, il se retrouve tout à coup dans un hôpital. C’est ainsi que le spectateur ressent quelques petits soucis d’écriture, alors que l’hôpital final et le lieu de début semblent différents, ou encore alors qu’il a du mal à imaginer cette bourgeoise vieillissante aller s’encanailler dans un bar metal. Cependant, ce que recherche le spectateur, finalement, c’est un monstre et quelques meurtres sanglants.
Ces derniers sont cependant assez rares, et, ainsi, le film se révèle peuplé de plusieurs longueurs. Les créatures de THE REJUVENATOR restent cependant correctes et amusantes, entre un rat mutant en animatronique, et la créature que devient la cobaye de notre scientifique. Bien que les mains en latex sont un peu trop visibles, la créature reste de toute beauté, et les quelques victimes qui se font arracher le cerveau dévoilent plusieurs séquences assez sanglantes, qui plairont à l’amateur de film d’horreur.
THE REJUVENATOR est ainsi un film qui sera bien vite oublié, du fait de son manque d’originalité et de quelques longueurs, mais qui offre quelques séquences plaisantes. Dommage que la fin de la créature soit un peu ratée ou que certaines réactions de personnages ne soient pas crédibles, car le réalisateur sait, par moment, soigner son ambiance. Entre le côté malsain du métrage alors que le rat se transforme doucement, ou la scène d’amour, entrecoupées de la transformation de l’animal, le spectateur ressent, parfois, un frisson d’horreur.


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- Article rédigé par : Yannik Vanesse

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