Turning Gate

Un texte signé André Quintaine

Il y a des fois, on se dit que le monde est vraiment trop injuste, et en particulier lorsqu’on apprend qu’une sortie française est prévue pour TURNING GATE alors qu’il y a tant d’autres films coréens qui le mériteraient bien plus. Le sujet de TURING GATE est on ne peut plus simpliste. Un homme quitte Séoul pour rendre visite à un vieil ami et en même temps partir en quête de l’amour avec un grand A. Il rencontre une première fille qui tombe folle amoureuse de lui, mais lui ne ressent rien pour elle. Il la quitte et prend le train pour rendre visite à ses parents. Pendant le voyage, il rencontre une autre fille. Il tombe éperdument amoureux d’elle, mais ses sentiments ne sont pas réciproques, ou, en tout cas, leur amour n’est pas possible.

TURNING GATE ne possède pas grand-chose pour lui. Certes, il est peut-être bien fait dans le genre dans lequel il s’inscrit mais il est loin d’être bon tout court. Il ne se passe pas grand-chose, les acteurs sont bons mais incarnent des personnages trop mous pour que l’on s’intéresse à eux. TURING GATE, à l’image de ses protagonistes est en effet molasson et on s’ennuie quand même pas mal. Il y a une certaine lassitude qui se dégage de ce film, et c’est cette même lassitude qui prend le spectateur au bout d’une demi-heure de film pour ne plus le quitter par la suite. Le gros problème de TURNING GATE reste cependant son propos. Jamais original, mille fois vu auparavant, on se demande encore s’il méritait vraiment d’être de nouveau mis en scène, surtout ainsi.

Certes, je suis peut-être un peu dur et les intellectuels fatigués y trouveront sans doute leur compte. Les autres, quant à eux, feraient mieux de prendre leurs jambes à leur cou et de s’enfuir le plus loin possible de ce produit qui, de toute façon, n’apporte strictement rien de neuf.