Wandering Ginza: She-cat gambler

Un texte signé Philippe Delvaux

Japon - 1972 - Kazuhiko Yamaguchi
Titres alternatifs : Gincho nagaremono mesuneko bakuchi
Interprètes : Meiko Kaji, Sonny Chiba, Shingo Yamashiro

Nami sauve Hanae des griffes d’une bande de yakuzas, appartenant au clan Aiboshi, qui allait contraindre cette dernière à se prostituer dans une “maison de geishas de second rang”. Hanae leur avait été vendu par son père, « Senzo-Deux-Cartes », un ancien joueur professionnel, maintenant vieux, ruiné et alcoolique. Pour aider Hanae, Nami la confie comme hôtesse à son ancienne amie de gang, Myioko, devenue tenancière de bar. Mais dans le quartier tokyoïte de Ginza, il est difficile pour un bar de ne pas nouer d’accointance avec les yakuzas et Myioko ne peut échapper à l’emprise du parrain Hoshiden.

Pendant ce temps, Nami poursuit sa quête, la recherche du tricheur qui, lorsqu’elle était jeune fille, a assassiné son père. Elle écume donc les salles de jeux où elle se lie avec Ryu, un petit souteneur qui se démarque des yakuzas violents en respectant ses prostituées. Elle-même joueuse professionnelle de talent, elle traine à sa suite le jeune Monjiro qui entend devenir son élève et veut la protéger, en dépit de sa maladresse.

Ouf, voilà un riche résumé pour un film multipliant les protagonistes. Le scénario les introduit les uns à la suite des autres pendant la première moitié du film. Cependant, on ne s’y perd pas, l’intrigue entrelace relativement harmonieusement les actions de chacun.

Que dire de ce second volet de Wandering Ginza. Pas grand chose à dire vrai, il répète en grande partie le premier opus. Oh, certes, le scénario est différent, mais on retrouve les mêmes ficelles et structures, le même type de personnages, de réactions, les mêmes lieux (la salle de jeux remplace ici le billard), le même déroulement, la même tonalité et le même dénouement.

Si l’on peste régulièrement sur la propension du cinéma américain contemporain à recycler des recettes immuables au long de produits insipides, il nous faut cependant bien reconnaître qu’en ce domaine, le cinéma d’exploitation japonais des ’60 et ’70 avait pris une bonne longueur d’avance, créant des sagas s’étalant sur parfois plus de 20 films (Zatoïchi, Abashiri Prison…), conservant souvent une structure similaire et ne déclinant la recette qu’aux bordures.

Pour autant, WANDERING GINZA: SHE-CAT GAMBLER n’est pas désagréable, pas plus que ne l’est d’ailleurs le premier volet. On trouve bien l’humour peu finaud, le sur-jeu de certains acteurs gênant, mais on reconnaît à Kazuhiko Yamaguchi l’exploit de réussir à recréer l’ambiance d’un quartier de plaisirs alors qu’il n’a eu qu’une unique journée de tournage dans ledit quartier, le reste étant réalisé en studio.

A noter que le tournage de WANDERING GINZA: SHE-CAT GAMBLER suit immédiatement celui de LA FEMME SCORPION qui va alors rendre célèbre Meiko Kaji.

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- Article rédigé par : Philippe Delvaux

- Ses films préférés : Marquis, C’est Arrivé Près De Chez Vous, Princesse Mononoke, Sacré Graal, Conan le Barbare


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