Un texte signé Daniel Courtine

USA - 1999 - David DeCoteau
Interprètes : Dave Oren Ward; Ashley Mc Kinney; Matt Raftery; Monica Serene Garnich; Brooke Mueller

retrospective

Witchouse

WITCHOUSE propose une histoire de maison hantée et de sorcière. Elisabeth, descendante de Lilith qui fut brûlée comme sorcière, a invité des amis à passer une soirée dans ce qui est l’ancienne demeure de sa famille. Vieux château français, reconstruit pierre par pierre il y a quatre siècles à Dunwich dans le Massachussets, il est le lieu clos où se déroule l’action. Nous apprendrons très rapidement que cette famille, et particulièrement Lilith, avait des penchants pour Satan.
WITCHOUSE est réalisé par David DeCoteau, bien connu pour nombre de ses œuvres (CREEPOZOÏDS, TALISMAN) dans lesquelles l’anémie de l’action rivalise avec la maigreur du budget. WITCHOUSE se doit d’être regardé comme une parodie dans laquelle l’humour (estampillé Full Moon) nous tire parfois de la torpeur ambiante. Heureusement car sinon, les interminables monologues explicatifs d’Elisabeth ainsi que les dialogues souffreteux suintant les clichés et la banalité auraient vite fait, soit de nous endormir, soit de nous contraindre à presser sur la touche off. Il est alors jubilatoire d’écouter les explications techniques sur l’installation électrique du château (mais chut, toute l’utilité de cette explication nous sera révélée vers la fin du film) ou encore, au cas où nous n’aurions pas compris, d’entendre moult fois dans la bouche des protagonistes : Elisabeth…. Elle a l’air bizarre !!!!
C’est un véritable régal de suivre les péripéties d’une belle bande d’ahuris, qui va de l’intello coincé au fumeur de marie-jeanne sans cervelle, en passant par la rockeuse aussi à l’aise dans ses dialogues qu’avec sa guitare entre les mains.
Donc, Elisabeth propose à ses convives d’un soir de pratiquer une cérémonie en la mémoire de son aïeule brûlée pour sorcellerie. Mais le véritable objectif de cette soirée est de venger Lilith et pour se faire, de tuer les descendants de ses bourreaux. Voilà l’essentiel du scénario qui n’est pas l’atout de cette production. En effet, ce qui compte avant tout, c’est la franche rigolade que nous procurent quelques scènes cultes telles celle où nous voyons la rockeuse décérébrée atomiser d’un uppercut Lilith, qui surprise en plein vol, se retrouve K.O. sur le tapis. Autre moment désopilant : après avoir tenu à distance Lilith, avec la petite croix qui pendait à son coup, Jack et sa copine détalent vers les escaliers qu’ils montent quatre à quatre pour s’arrêter disserter sur le palier. Il y a d’autres moments d’éclate que nous vous laissons découvrir. A tout cela s’ajoutent des effets spéciaux rudimentaires, des maquillages de latex et de courts flashbacks qui peuvent se montrer visuellement plaisants.
WITCHOUSE ne fait pas peur un seul instant mais qu’est-ce qu’il nous fait rire… Et c’est déjà pas si mal.


- Article rédigé par : Daniel Courtine

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