retrospective

Witchouse 2 Blood Coven

Exit DeCoteau, c’est Bookwalter qui se retrouve aux commandes de cette production Full Moon. Connu pour avoir réussi à impliquer Sam Raimi dans la production de DEAD NEXT DOOR, Bookwalter traite de façon sérieuse son sujet et donne un peu plus de souffle à son histoire. Il semble également que le réalisateur ait bénéficié d’un peu plus de moyens que DeCoteau. Nous pouvons y voir, parmi les acteurs, Andrew Prine, déjà croisé dans AMYTIVILLE II ou LE COULOIR DE LA MORT.
Bien que nous retrouvions le personnage de Lilith, WITCHOUSE II n’est pas réellement une suite de WITCHOUSE. En effet, il se démarque par une approche plus sérieuse dans laquelle nous ne retrouvons pas l’humour bas du front qui égayait le premier opus. Une bonne tranche humoristique ouvre le film qui débute par les galipettes d’un couple jouant de nuit dans la campagne (scène d’anthologie de bonne augure peut-on penser) et qui va être contrarié dans ses élans libidineux. Dès ces premières images, l’influence de BLAIRWITCH se fait sentir ainsi que celle de BLAIRWITCH 2 pour l’enquête qui s’étire pendant une bonne partie du film avant de passer aux choses sérieuses et de revoir Lilith dans ses oeuvres.
Ainsi, tout commence par l’arrivée d’une équipe de scientifiques. Elle a été appelée à la suite de la découverte de quatre cercueils lors de travaux de construction d’un centre commercial. Cette équipe est conduite par une archéologue sexy accompagnée de ses étudiants. Les squelettes sont ensuite entreposés dans une maison inhabitée qui deviendra, tradition oblige, la scène où se réveillera le mal. En effet, l’archéologue, se blessant en manipulant un crâne, sera infectée par de la poussière d’os. C’est ainsi qu’elle se transforme en monstre au service de Lilith, dont elle orchestrera la résurrection. L’histoire traîne en longueur, hésitant entre le documentaire sur les habitants de la ville voisine et les explications fournies par l’historien local. Il faudra attendre le dernier tiers du film pour voir un peu d’horreur mais avec malheureusement des effets spéciaux chiches et parfois grotesques. WITCHOUSE II se voulant plus sérieux que son prédécesseur, il ne reste même pas l’humour pour nous intéresser à la lutte finale entre le bien et le mal.
Là où WITCHOUSE se sauve grâce à ses dialogues idiots et ses scènes comiques, WITCHOUSE II est en perdition par un traitement qui se veut plus ambitieux mais qui n’en a apparemment pas les moyens.

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