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Yomigaeri

Dans un petit village nippon, les morts reviennent à la vie ! Le premier cas avéré est celui d’un petit garçon décédé il y a une cinquantaine d’années. Il vient tout juste de rendre visite à sa mère qui pourrait pourtant être son arrière grand-mère. Petit à petit, le miracle se reproduit un peu partout dans le village. Il ne s’agit pas de zombies fulciens, ils n’ont aucunement envie de manger de la viande humaine. C’est comme s’ils n’avaient jamais perdu la vie, pour le plus grand bonheur de leurs proches. Il ne reste plus qu’à trouver l’explication du phénomène et c’est le travail des deux héros du film.

On est loin de l’ambiance des Fulci et autres Romero dans YOMIGAERI. Ici, le fantastique se veut plus humain, plus doux, plus… romantique. En fait, YOMIGAERI est une véritable romance avec comme trame scénaristique une histoire complètement fantastique. Même si le réveil de ces morts n’est pas le réel sujet du film, on ne le ressent jamais non plus comme un vulgaire et simple prétexte. YOMIGAERI ne tourne en effet jamais le dos au Fantastique. Ici, nous avons droit à une véritable enquête tournant autour d’un phénomène paranormal. Le film vacille d’ailleurs souvent entre différents genres. Après un début surprenant durant lequel on pense avoir affaire à une sorte de film d’horreur, on comprend rapidement que l’horreur n’est pas le genre dans lequel YOMIGAERI va s’enfermer. Il se rapproche alors du Fantastique puis, se tourne vers la science-fiction. Ce n’est que dans ses derniers instants que YOMIGAERI se livre alors complètement, se termine comme une romance et met ses personnages en avant. Malheureusement, tout au long du film, le spectateur s’implique bien plus dans l’enquête que dans les personnages qui la mènent et le final s’avère finalement trop plat. YOMIGAERI tombe peut-être dans son propre piège à force de tourner autour du pot. Il y aurait sans doute gagné à dévoiler plus tôt ses véritables intentions. YOMIGAERI reste néanmoins un bon film. Il se laisse suivre avec intérêt, parfois même avec beaucoup de curiosité. Même s’il peut sembler confus, on en garde néanmoins un très bon souvenir, car son côté touche-à-tout en fait un film riche et passionnant.

Bien que largement supérieur à l’un de ses derniers films, HARMFUL INSECT, Akihiko Shiota nous laisse ici quelque peu sur notre faim. YOMIGAERI, avec un tel sujet, au lieu de n’être que bon, aurait sans doute dû être un chef-d’œuvre.

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