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C’est Mick Garris, le créateur et producteur même de la série Master of Horror qui réalise ce cinquième volet CHOCOLATE. Auteur de nombreuses séries télé du même genre (il écrit une histoire pour la série AMAZING STORIES de Steven Spielberg en 1985), il travaille également pour le cinéma en adaptant à l’écran plusieurs romans de Stephen King, auxquels il fait quelques clins d’oeil dans cet épisode.
L’histoire commence par un interrogatoire. Un homme, Jamie (Henry Thomas), raconte à la police comment il a tué celle qu’il aimait comme jamais un homme n’avait aimé aucune femme. Notre homme, d’une quarantaine d’années, travaille dans le laboratoire d’une société qui fabrique des arômes artificiels pour des produits alimentaires. Il vient tout juste de divorcer et se retrouve bien seul dans son grand appartement vide sans sa femme ni son fils. Comme il n’a pas le moral, son collègue et ami Wally (Matt Frewer) essaie de le sortir un peu pour lui changer les idées. Un matin, après une longue nuit de sommeil, Jamie se réveille avec un goût de chocolat dans la bouche. Cela lui semble vraiment très étrange car il n’en a pas mangé depuis longtemps. Puis quelques jours plus tard, il commence à avoir des hallucinations bizarres…
Le scénario aborde le thème, relativement récurrent aux histoires à caractère fantastique, du lien psychique entre deux personnes mais de manière innovante par le biais d’hallucinations. D’abord gustatives, quand Jamie se réveille en sentant un goût de chocolat dans sa bouche, ces hallucinations deviennent sonores. En plein milieu d’un concert de rock, notre héros se met à entendre de la musique classique, puis à ne plus rien entendre du tout. Enfin, ses délires se font visuels mais surtout sensoriels puisque Jamie arrive à ressentir les sensations d’une autre personne à travers son corps. Ce qui nous donne deux scènes quelque peu érotiques qui suggèrent le ton de ce cinquième opus. Dans une atmosphère des plus singulières où tout semble étrange, ces séquences sensuelles incongrues participent à l’ambiance déjà inquiétante et tendue qui règne du début à la fin. On a même droit à un effet « gore », à un moment, lorsqu’un des protagonistes se fait poignarder.
La mise en scène, par contre, s’avère classique puisque toute l’histoire, le récit du témoignage du héros, n’est qu’un gros flash-back de sa vie avant qu’il ne tue son aimée, entrecoupé d’un ou deux retours à la réalité très courts. Le rythme semble irrégulier dans le sens où la première partie, lorsque Jamie découvre et comprend ce qui lui arrive, est peut-être plus dynamique que la seconde, quand il se lance à la recherche de l’élue de ses visions. Les personnages sont plutôt convaincants et attachants même si les acteurs ne se donnent pas à fond.
CHOCOLATE relate donc une histoire extraordinaire des plus intrigantes et légèrement coquine où l’ambiance insolite nous tient en haleine tout du long. Le réalisateur va jusqu’au bout de ses idées dans un twist final inattendu.
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Article rédigé par Chrystelle Cavaglia
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