Sueurs Froides en version papier

Au sommaire du numéro 37 : Dossier Val Lewton, Nancy Drew, Biographie de Ulli Lommel, la saga Flower and Snake, la franchise Leprechaun, entretien avec Patrice Herr Sang, Entretien avec Marian Dora.
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USA - 2014 - Trevor White
Interprètes : Taissa Farmiga, Mary-Louise Parker, James Woods, Ving Rhames, Spencer Lofranco

Un texte signé Yannik Vanesse

Jamesy Boy

Jamesy Boy est un adolescent qui a eu quelques problèmes. Coincé chez lui avec un bracelet électronique, alors que l’école ne veut pas de lui, il s’enfonce de plus en plus loin dans l’illégalité, jusqu’à finir en prison. Sa rencontre avec un criminel à perpétuité pourrait cependant lui offrir la rédemption.

JAMESY BOY est le premier long-métrage de Trevor White, qu’il co-scénarise. Pour son film, il parvient à avoir un casting assez magnifique. Si Spencer Lofranco n’est pas encore très connu, il a reçu, pour son rôle principal dans ce métrage, l’insigne d’argent de meilleur acteur, lors de la huitième édition du Festival International du Film Policier de Liège, où était projeté le film. Pour lui donner la réplique, le spectateur découvre James Woods, qui incarne le responsable de l’aile de prison où se trouve James, et Ving Rhames, pour jouer ce prisonnier à perpétuité, tout en colère rentrée et philosophie.

Tiré d’une histoire vraie, le film nous plonge dans le quotidien d’une prison où James, dix-huit ans, a atterri. Bagarreur et perdu, il se fait remettre en place par les gardiens, mais l’arrivée d’un gamin, en qui il s’identifie, va l’obliger à faire certains choix, et à arrêter son nihilisme, qui joue le rôle d’armure pour lui.
Le réalisateur déconstruit son récit pour nous montrer, par une série de flash-back, comment James a fini en prison. Le parcours est classique, prévisible, mais poignant, qui nous montre une jeunesse en perte de repaire, prise dans un cercle vicieux. En effet, son passé violent l’empêche d’intégrer une école et oblige sa mère à cumuler les heures supplémentaires et, à mesure que les portes se ferment devant James, il ne voit aucun autre choix que d’aller plus loin dans le crime, en une tentative désespérée pour être libre. Grisé par l’argent et les filles faciles, il cherche cependant à s’en sortir, mais un énième mauvais choix le mène en prison.
L’univers carcéral est décrit avec justesse, sans violence exacerbée, mais montrant ce qu’il faut faire pour survivre, le risque encouru si l’on s’y montre faible. On y découvre un James Woods aussi magnifique que juste, en dirigeant cette aile, salopard juste ce qu’il faut, et seulement parce qu’il pense ne pas avoir le choix. Il désire cependant aider James à sa manière.
JAMESY BOY est certes imparfait, avec quelques soucis de rythme créant quelque longueurs. De plus, le réalisateur/co-scénariste est clairement partial, et cherche d’une part à montrer les problèmes d’intégration d’une jeunesse violente et la réinsertion des détenus (ses premiers pas hors de la prison sont en ce sens édifiant), et d’autre-part à insister sur le pathos ressenti pour James. Entre les deux demoiselles lui tournant autour (l’une, criminelle, fille facile l’ayant mené jusqu’à la prison, et l’autre, jeune fille sage qu’il voit comme une planche de salut) et la réalisation, construisant en parallèle son intégration et sa sortie de prison, tout n’est pas toujours subtil (sans parler de la photo du vrai James pendant le générique de fin). Le métrage est cependant efficace, et parvient à transmettre de belles émotions, ainsi qu’un portrait juste de la jeunesse américaine et de la vie en prison. JAMESY BOY est ainsi un film qui mérite vraiment le détour et fait réfléchir.



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Article rédigé par : Yannik Vanesse

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