Kagen no Tsuki
Mizuki est une lycéenne follement amoureuse de son petit ami. Un soir, à une fête d’anniversaire, elle ap-prend que son copain la trompe. Furieuse et déçue, elle rentre chez elle mais entend une mélodie provenant d’une étrange maison. Elle pénètre à l’intérieur et rencontre Adam qui, visiblement, l’attendait. Il lui ap-prend qu’il a écrit cette chanson pour elle, mais Mizuki sait que ce n’est pas possible puisque la mélodie lui rappelle son enfance…
KAGEN NO TSUKI ou LAST QUARTER en anglais, est une romance qui pousse le scénario un peu plus loin qu’à l’accoutumée. Nous sommes ici entraînés dans une histoire de fantômes avec des relents de réincarnation. En effet, un peu plus tard, Mizuki est la victime d’un accident. Alors que son corps est dans un état comatique, son âme se retrouve dans l’étrange maison où Mizuki a rencontré Adam. Incapable de traverser la porte, elle a également perdu toute mémoire de son passé. Qui est-elle vraiment ? C’est le mystère que vont tenter de résoudre une fille et un garçon.
Le métrage complique les choses afin de raconter au final une histoire d’amour assez simple. Si le traitement pourra en étonner quelques-uns, l’histoire, quant à elle, ne possède rien de franchement transcendant. KAGEN est également assez larmoyant et s’étend sur une durée suffisamment longue pour que l’on se pose la question de savoir si les 120 minutes étaient vraiment nécessaires.
Parmi les deux personnages principaux, on reconnaîtra la belle Chiaki Kuriyama, malheureusement plutôt fade ici. Moins charismatique en frêle jeune fille, on la préfère finalement en écolière hargneuse comme dans KILL BILL ou BATTLE ROYALE. A ses côtés, son grand amour n’est autre que Hyde, chanteur de JRock et leader du groupe L’Arc en Ciel, très populaire au Pays du Soleil Levant. Comme son nom de scène l’indique, la modestie ne l’étouffe pas et ses apparitions dans KAGEN font à chaque fois sombrer le film dans le ridicule. Il se prend vraiment trop au sérieux…
Malgré un scénario plutôt sympathique, KAGEN souf-fre d’une image un peu trop gnangnan et d’interprètes qui n’apparaissent pas ici sous leur meilleur jour. Si la maison théâtre de la rencontre entre Mizuki et Adam est joliment mise en image en apportant une touche poétique à l’ensemble, le reste du métrage reste très impersonnel. Cette impression est également relayée par l’utilisation d’effets spéciaux numériques ratés et du plus mauvais effet dans un film qui veut exalter des sentiments profonds.