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Il aura fallu attendre quatre ans pour revoir la flic pointer le bout de son délicat petit nez dans ce deuxième volume de la trilogie. Dans l’intervalle, la belle Edwige est allée promener son minois dans divers projets allant du giallo NUE POUR L’ASSASSIN au film de guerre LA GRANDE BATAILLE tout en continuant sa carrière dans la comédie sexy avec les séries de LA PROF et de LA TOUBIB. Entre 1975 et 1979, Michele Massimo Tarantini ne chôme pas non plus et alterne comédies légères voire sexy avec sa muse Edwige Fenech et films plus musclés comme les polars MKS 118 et CALIBRE MAGNUM POUR L’INSPECTEUR avec le grand Luc Merenda. En 1979, la triomphante équipe (au box-office s’entend) de LA FLIC CHEZ LES POULETS se reforme donc, aussi bien devant que derrière la caméra et elle est rejointe par l’incontournable cabotin de la sexy comédie, Lino Banfi.
Alors qu’un nouveau commissaire est attendu, la flic est sollicitée par un gamin échappé d’un orphelinat. Celui-ci lui demande de retrouver sa maman disparue voilà prés d’un an. Gianna la flic, spécialisée dans l’infiltration du milieu de la prostitution, découvre alors que la mère du petit a été victime d’un gang prospère de traite des blanches. Se faisant passer pour une danseuse de cabaret, elle parvient à intégrer le réseau, à la recherche de la maman du petit. Mais le nouveau commissaire, crétin notoire, lui complique un peu la vie.
Développant toujours un vrai canevas de polar, ce nouvel opus s’apparente néanmoins davantage à un remake déguisé du premier qu’à un second épisode en bonne et due forme. Certains crieront à la crise de flemme généralisée de la part des auteurs et à la volonté de resservir la même soupe à un public qui lui a déjà fait un triomphe. Tous ces arguments sont certes recevables, mais cela n’empêche pas au film de se regarder agréablement. Mettant comme toujours en avant la superbe plastique de son actrice principale (ici bien mieux coiffée que dans le premier, un détail qui a son importance lorsqu’elle tombe le képi), le métrage alterne grosses scènes de comédies, gags énormissimes et éculés, dialogues ridicules confinant au respect et bien sur effeuillage salvateur (à noter la scène de douche qui est une des meilleures jamais tournée). Si malgré tout LA FLIC A LA BRIGADE DES MŒURS est à peu de choses prés, une photocopie de son aîné (dramaturgie et structure comprise, même la poursuite en voiture du climax qui joue des mêmes ressorts comiques et l’ultime scène de comédie toute aussi navrante), il possède un atout majeur, le duo Alvaro Vitali/ Lino Banfi. Ce dernier, absent de LE FLIC CHEZ LES POULETS, empli ici l’espace de son hystérie drolatique, de ses grimaces, crachats ( !) et obsession pour les attributs féminins en étant tellement bigger than life qu’il transcende la bêtise de son personnage par une interprétation tout bonnement épatante. Recyclant les gags et dialogues les plus vieux du monde (la séquence où le duo, travesti en rombières pour démasquer des truands, se fait draguer par ces mêmes malfrats vaut son pesant d’or), ce clown blanc et cet Auguste alignent les pires blagues de collégiens (ah la superglue sur le sandwich) avec une bonne humeur communicative.
Bref, Edwige Fenech nue et poussant la chansonnette dans une tenue affriolante, la meilleure scène de douche du monde (à tendance érotique, nulle volonté ici de concurrencer PSYCHOSE) et un humour au ras du sol font de cet opus un objet filmique à voir ne serait-ce que pour se demander comment une telle chose est faisable.
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Article rédigé par Nassim Ben Allal
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