Au sommaire du numéro 37 de Sueurs Froides :
Val Lewton, Nancy Drew, Ulli Lommel, Flower and Snake, Leprechaun, Patrice Herr Sang, Marian Dora.

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L’agent invsible contre la Gestapo

Un texte signé Frédéric Pizzoferrato

Nationalité
USA
Année de production

1942
Réalisation

Edwin L. Marin
Titres alternatifs

Invisible Agent
Interprètes

Jon Hall, Peter Lorre, Ilona Massey, Sir Cedric Hardwicke

Au début des années ’40, Hollywood se lance dans le cinéma propagandiste afin de soutenir l’effort de guerre. Les principales figures du cinéma de divertissement se sentent investis de vertus patriotiques et s’en vont mener la guerre contre la Germanie. Après Sherlock Holmes et Tarzan, l’Homme invisible rejoint la résistance anti allemande avec ce bien nommé AGENT INVISIBLE CONTRE LA GESTAPO. L’intrigue, rudimentaire, ne cherche pas la complication : Frank Raymond, le petit fils de Griffin (alias l’Homme Invisible) refuse d’utiliser sa formule, qu’il juge trop dangereuse. Cependant, après avoir été agressé par des espions de l’Axe, son opinion change et, après le bombardement de Pearl Harbour, Raymond se porte volontaire pour infiltrer l’Allemagne nazie. Rien d’original pour un déroulement linéaire qui accumule les clichés, dont l’inévitable romance entre notre héros et une espionne.

Comme la plupart des grands « monstres » de la Universal, l’Homme Invisible devient moins effrayant et plus sympathique au fil des séquelles et celle-ci ne fait pas exception, le maniaque homicide mégalomane des premiers opus cédant la place à une sorte de super-héros avant la lettre. Ses aventures sont donc légères, voire burlesques (notamment la scène du diner romantique entre une jeune espionne et un nazi perturbé par les facéties de notre homme transparent) et sont surtout destinées à ridiculiser un ennemi présenté comme stupide et caricatural (les Allemands ne semblent connaitre que « Heil Hitler » comme vocabulaire !). Excepté une première scène étonnamment dramatique au cours de laquelle le héros se voit torturé par des agents secrets germaniques qui menacent de lui couper la main dans une presse le reste du long-métrage joue la carte du divertissement humoristique. Le tout se révèle donc distrayant, la durée réduite (80 minutes) aidant à digérer le côté prévisible du scénario et le manque de moyens de l’ensemble qui, souvent confiné dans une pièce, ressemble parfois à du théâtre filmé.

Nominé à l’Oscar des meilleurs effets visuels, L’AGENT INVISIBLE CONTRE LA GESTAPO ne déçoit pas à ce niveau : si certains fils qui soutiennent les objets manipulés par l’Homme invisible se devinent, la plupart des trucages s’avèrent réussis et étonnants. Nous avons donc droit aux classiques scènes où le héros se maquille pour apparaitre partiellement visible et les responsables des effets spéciaux ne négligent aucun détail, montrant même les coussins s’enfoncer légèrement lorsque l’Homme invisible s’assied dans un fauteuil. De la belle ouvrage.

Sans rivaliser avec les deux premiers volets de la saga, cet AGENT INVISIBLE CONTRE LA GESTAPO reste une petite série B appréciable pour les nostalgiques.


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Article rédigé par Frédéric Pizzoferrato

Ses films préférés - Edward aux Mains d’Argent, Rocky Horror Picture Show, Le Seigneur des Anneaux, Evil Dead, The Killer